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Une loi sur la langue des signes va voir le jour au Luxembourg


Pour le moment, il n'y a pas de demande pour la langue des signes française au Luxembourg, selon la ministre Corinne Cahen. (Photo : Archives LQ)

Le Luxembourg va reconnaître la langue des signes allemande.

Tout comme les langues parlées, la langue des signes varie d’un pays à l’autre. Il en existe environ 200 à travers le monde, dont trois rien que pour l’espace germanophone (Allemagne, Autriche, Suisse). Si certaines langues des signes, comme l’américaine et la britannique, diffèrent fortement, certains éléments sont reconnus à l’international. Au Luxembourg, la langue des signes devrait prochainement disposer d’une base légale. Le projet de loi 7142 vise à adapter le régime des langues datant de 1984.

Ce texte prévoit la reconnaissance de la langue des signes allemande. Comme le précisait hier la ministre de la Famille et de l’Intégration, Corinne Cahen, devant les représentants de trois commissions parlementaires, il n’y a actuellement pas de demande pour les sourds ou malentendants francophones au Luxembourg, l’allemand étant, comme pour nous tous, la première langue enseignée. La ministre n’a toutefois pas exclu d’adapter les textes à l’avenir, si la situation devait changer. Selon le gouvernement, les personnes malentendantes ou sourdes devraient avoir le droit d’utiliser le langage des signes et de demander l’assistance d’un interprète dans leurs relations avec les administrations de l’État, avec les frais à la charge de ce dernier.

Une bonne partie ne l’utilise pas

Le projet de loi veut également permettre à chaque élève malentendant ou sourd de recourir à la langue des signes et de suivre l’enseignement fondamental et secondaire dans la langue des signes. Cette langue des signes, allemande, trouvera également son application au Centre de logopédie. Ceci présupposant naturellement un nombre suffisant d’interprètes et de formateurs en langue des signes, les nouvelles dispositions concernant l’enseignement ne devraient entrer en vigueur que deux ans après la publication de la loi au Journal officiel. Les parents, ainsi que les frères et sœurs d’une personne qui pratique la langue des signes comme première langue, ont le droit de recevoir un enseignement de base dans cette langue.

Les frais, avec un maximum de 100 heures, seront à la charge de l’État. Pour ce qui est de l’actualité politique et de la possibilité pour les sourds et malentendants à la Chambre des députés par exemple, seulement deux personnes sont formées pour la traduction du luxembourgeois vers le langage des signes allemand. Au Grand-Duché, environ 400 personnes sont malentendantes ou sourdes, mais une bonne partie ne pratiquent pas le langage des signes, ce qui n’est pas nécessairement un facteur d’exclusion. En effet, beaucoup communiquent en lisant sur les lèvres, en écrivant ou à travers une langue des signes développée en famille.

Le Quotidien

Un commentaire

  1. Bonjour je suis Naser rima je m’intéresse bien apprendre la langue de signe
    Je cherche un école
    Je travail avec Caritas
    J’étais inscrite
    Merci d’avance