Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’ONG AEIN organisera sa fête indienne et népalaise le 5 juin prochain. L’occasion de découvrir l’association et de la soutenir dans ses projets.
Après une année de pause due au Covid, les festivités reprennent pour l’ONG Aide à l’enfance de l’Inde et du Népal (AEIN). Mais cette année, les choses évoluent un peu. En remplacement de son traditionnel Bazar Inde-Népal, organisé jusqu’en 2020, l’association a opté pour une formule plus sobre avec l’organisation d’un repas indien et népalais.
Cette fois, la journée sera limitée à 150 personnes afin de redémarrer doucement et de réguler plus facilement les allées et venues. «D’habitude, nous récoltions 20 000 euros. Ce sera difficile cette année avec 150 places», note Françoise Binsfeld, la directrice de l’AEIN. Mais l’intérêt de cette journée n’est pas uniquement financier, son but est aussi de se retrouver tous ensemble, surtout après une si longue absence. «C’est vraiment un événement familial.»
Danses traditionnelles et produits artisanaux
La journée se déroulera le dimanche 5 juin, de 12 h à 15 h, au Centre culturel de Sandweiler. Comme pour toute bonne fête de famille, un menu particulier a été composé. Celui-ci fera la part belle aux spécialités indiennes avec des produits artisanaux faits mains venus de l’autre bout du monde. L’après-midi sera rythmé par des danses traditionnelles ainsi qu’une tombola : «Nous aurons également un stand de produits artisanaux.»
Campagne contre le mariage des enfants
L’ensemble des bénéfices de la journée servira à financer deux des actions de l’association : le projet d’éducation Sahakarya et la campagne contre le mariage des enfants en Inde. Le premier doit permettre aux enfants, femmes et jeunes de la municipalité rurale de Thatikandh de devenir autonomes en accédant à une éducation et des services de santé de qualité ainsi qu’à des moyens de subsistance améliorés. «C’est une région très reculée et une des provinces les plus pauvres du Népal. Nous venons de rénover une école et de l’équiper avec du matériel pédagogique», précise Françoise Binsfeld. En Inde, la campagne contre le mariage infantile passe par des réunions d’information avec les enfants. «Nous faisons aussi des formations car là-bas, il y a souvent des mariages collectifs. Il faut que les fonctionnaires vérifient que les couples ont l’âge de se marier.»
Le changement climatique, nouvelle urgence humanitaire
Si le Covid a impacté son activité, l’association n’est pas pour autant restée inactive. «Nous avons constaté la solidarité des gens malgré la crise. Nous avons pu mobiliser 200 000 euros pour le Covid.» Une aide bienvenue dans des pays où la population n’a pas bénéficié du soutien de l’État comme en Occident.
Au Népal, nous avons construit un château d’eau de 100 mètres cubes. Aujourd’hui, 3 000 foyers ont accès à l’eau potable.
L’AEIN est aussi en première ligne face aux bouleversements du changement climatique. En ce moment, l’Inde connaît en effet une grande sécheresse qui risque de peser sur ses récoltes et l’approvisionnement mondial de blé. «On vient de rentrer d’une mission et on voit les changements du climat. Il n’y a pas eu de pluie depuis des semaines.» Mais le problème n’est pas nouveau et l’ONG opère déjà depuis longtemps pour aider les populations en ce sens. «On lance de plus en plus de projets sur l’eau.» Dans le district d’Ananthapur, elle assure ainsi la transition vers des «Climate Smart Villages» pour aider les populations à s’adapter aux changements climatiques. «Au Népal, nous avons aussi construit un château d’eau de 100 mètres cubes. Aujourd’hui, 3 000 foyers ont accès à l’eau potable.» Une urgence humanitaire de plus à rajouter à la liste déjà trop longue de l’AEIN.
Fête indienne et népalaise, le dimanche 5 juin de 12 h à 15 h, au centre culturel, 20 rue Principale à Sandweiler. Tarifs : 50 € par personne. Réservations jusqu’au 28 mai sur charityevent@aein.lu. Renseignements au 47 21 55.
