Avec DBRS, une nouvelle agence de notation a accordé la meilleure notation possible. Le ministre des Finances se réjouit avant tout du soutien accordé à la réforme fiscale.
La nouvelle est tombée vendredi soir sur le coup de 19 h 30. «L’agence de notation financière DBRS a pour la première fois procédé à une analyse des perspectives de l’économie luxembourgeoise et elle a attribué la notation « AAA » au Grand-Duché du Luxembourg, avec perspective stable», a fièrement annoncé le ministère des Finances dans un communiqué.
«Cette attribution s’inscrit dans la lignée de la confirmation de la meilleure notation de crédit auprès des trois grandes agences S&P, Fitch et Moody’s. Pour autant, la notation de DBRS est entièrement nouvelle et ne constitue dès lors pas simplement une confirmation d’une notation existante», précise le ministère dirigé par Pierre Gramegna.
«Dans son analyse, DBRS souligne que la dette publique du Luxembourg figure parmi les moins élevées de l’Union européenne et estime que cette situation se confirmera sur les années à venir», poursuit le communiqué.
Après une semaine marquée par des débats houleux sur la réforme fiscale, finalement votée mercredi, le ministère des Finances se réjouit particulièrement que DBRS accorde son soutien à cette réforme phare. «Incluant dans ses calculs les implications de la réforme fiscale, l’agence estime que les finances publiques demeurent excédentaires et que le niveau de la dette publique restera en tout état de cause en dessous de 25 % du PIB sur les cinq prochaines années.
Le financement des retraites, seul bémol
DBRS estime en outre que, même dans l’hypothèse d’un choc sévère, le niveau de la dette resterait largement maîtrisable et bien en dessous des critères du Pacte de stabilité et de croissance», affirme fièrement le communiqué.
L’agence de notation souligne par ailleurs «la solidité des institutions, la bonne gouvernance de l’économie luxembourgeoise, la qualité de la supervision du secteur financier, ainsi que l’attractivité du pays pour les investisseurs étrangers. De ce fait, elle attend pour les années à venir une croissance qui continue à se situer au-delà de 3,5 % par an et donc bien au-dessus de la moyenne des pays de l’Union européenne et de la zone euro», enchaîne le ministère.
DBRS évoque néanmoins un risque plus majeur pour le Luxembourg : le financement à long terme du système des retraites, ainsi que les possibles implications de l’évolution de la fiscalité au niveau international.
Cela n’empêche pas Pierre Gramegna de faire part de sa satisfaction. «Je me réjouis qu’une quatrième agence de notation de renom se soit désormais consacrée à l’analyse de notre économie et qu’elle arrive à la même notation que toutes les autres agences. L’analyse de DBRS confirme les bonnes perspectives de l’économie luxembourgeoise et l’évolution positive de nos finances publiques.
En particulier, l’agence souligne l’ampleur de la marge de manœuvre budgétaire dont le Luxembourg dispose, même en cas de choc externe. Ceci souligne le succès de nos efforts d’assainissement des finances publiques et le bien-fondé de la politique budgétaire du gouvernement», conclut le ministre dans le communiqué diffusé vendredi soir.
Le Quotidien