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Un café à la gloire de la Jeunesse


C'est aux Terres Rouges, à l'emplacement de l'ancien «Gubbio», que Roger Locatelli va ouvrir son bar de foot. (photo: le Quotidien)

Ancien défenseur espoir des années 80, ancien chauffeur, tout juste pensionné… et déjà un nouveau projet : Roger Locatelli, 57 ans, nous ouvre les portes du futur café de la Jeunesse.

Esch sera toujours Esch grâce à des gars pareils : Roger Locatelli et ses fistons retapent l’ancien restaurant Gubbio aux Terres Rouges, pour en faire un café de la
Jeunesse. C’est donc ici, à quelques encablures du stade de la Frontière, que l’on pourra trinquer à l’éternel «club de foot du peuple».

L’histoire est belle à plus d’un titre. Qui est Roger Locatelli? «J’avais 16 ans quand j’ai chaussé mes crampons avec la Jeunesse, sourit-il. Depuis, j’en suis tombé amoureux.» Locatelli a fait quelques merveilles sur son couloir droit en espoir, dans les années 80. Un défenseur, un latéral, un vrai. Mais pas assez pour intégrer l’équipe fanion. «La Jeunesse des années 80, c’était les

Hubert Meunier, Gianni Di Pentima, Jang Mond… je n’avais pas ma place. Mais j’étais content de les accompagner et de vivre les préparations avec eux. C’était une sacrée époque, franchement.»
Roger est resté pote avec la plupart des stars d’antan. «La Jeunesse est une famille de toute façon.»

Puis Roger a bifurqué vers une carrière de chauffeur, le nez sur la route, jusqu’à récemment encore.

«Je suis en pension depuis deux semaines», glisse-t-il. C’est encore là que l’histoire est belle. Pas de repos pour les braves! À 57 ans, Roger Locatelli se lance un nouveau défi comme une nouvelle vie.

«Ça faisait un bout de temps que j’avais cette idée en tête : tenir un café. Quand j’ai vu cet emplacement libre aux Terres Rouges, j’ai tout de suite contacté le comité de la Jeunesse. Pour moi, c’était comme une évidence d’ouvrir un bar dédié au club dans le quartier.»

En plein cœur de l’hiver, la famille Locatelli retrousse les manches : radio à fond, livraison de nouveaux carrelages, murs abattus etc. «Le résultat final va être chouette», espère Roger.

Un logo géant sur le comptoir

L’ancien défenseur dévoile quelques éléments : un logo géant de la Jeunesse sur le comptoir, des sièges blanc et noir, des photos d’archives au mur, une salle de réunion pour le club et les fans, une ambiance globalement très bianconera et… de la Battin à la pression.

La bière d’Esch, historiquement parlant, avant que la production ne déménage à Bascharage en 2004! «Nous avons également prévu une déco spéciale pour le plafond, explique Roger. On va faire revivre toutes les grands dates du club : les rencontres contre Liverpool, le Real, la Juve…nos fiertés!»

Quand Roger parle de son bar, on a l’impression d’un adulte retourné en enfance : ce projet, c’est son album Panini à lui. «Je suis heureux que mes fils me donnent un coup de main, insiste Roger. C’est une aventure familiale aussi.»

Le café Op Der Grenz ouvrira à la fin du mois de mars. «Voire mi-avril. On veut bien faire les choses», précise Roger. Le café sera ouvert «comme un café normal». Sauf que les jours de match, les supporters et amis du club pourront boire un verre sur le chemin du stade.

À l’aller, évidemment. Mais au retour aussi! Quand on lui parle des résultats du club actuels (l’équipe va mieux mais n’a pas retrouvé son top niveau), Roger tranche : «Ce café est ma façon de dire que la Jeunesse est et restera le plus grand club du Luxembourg.»

Une phrase pareille, prononcée par un jeune de 57 ans qui a du plâtre sur les mains pour bâtir sa passion : ça, c’est du vrai foot.

Hubert Gamelon

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