Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Des travaux de démolition ont eu lieu sur le site du Benu Village à Esch-sur-Alzette afin de pouvoir envisager de réutiliser cet écovillage touché par un double incendie en décembre 2023.
Les passants ou les voisins du 32, rue d’Audun à Esch-sur-Alzette l’ont sûrement remarqué : le Benu Village a, en partie, été détruit. Contacté par nos soins, l’échevin Meris Sehovic (déi gréng), en charge du développement urbain, nous confirme ce jeudi que «les travaux de démolition des parties sinistrées sur le site concerné ont effectivement eu lieu la semaine dernière».
Après le double incendie qui avait touché l’écovillage en décembre 2023, un devis estimatif de 220 000 euros avait été voté en novembre 2024 par le Conseil communal afin de «démarrer les travaux de déblaiement du site pour le rendre utilisable pour de nouveaux projets».
Huit mois plus tard, la démolition partielle du Benu Village a eu lieu, mais l’avenir du site reste encore incertain. «Une évaluation technique de l’intégrité structurelle des bâtiments restants est prévue, notamment en ce qui concerne la sécurité et le potentiel de réutilisation», explique l’échevin.
«Définir une perspective d’avenir»
Pour rappel, l’ASBL Benu Village qui gérait les lieux avait demandé sa liquidation judiciaire en novembre 2023, étouffée par une dette de 945 870 euros et la gestion, humaine comme financière, douteuse de sa direction. Avant de mettre à pied les 40 employés du jour au lendemain, le fondateur de l’association, Georges Kieffer, avait d’ailleurs disparu dans la nature.
Pour ne rien faciliter aux employés qui souhaitaient reprendre la gestion du Benu en fondant une nouvelle ASBL en sollicitant l’aide de la Ville et du ministère de l’Environnement, un double incendie avait donc ravagé une partie de l’écovillage un mois après l’annonce de sa liquidation.
Depuis, personne n’a repris le site en main, mais Meris Sehovic assure que «nous restons mobilisés afin de définir une perspective d’avenir pour le site». L’évaluation technique sera donc la clé puisqu’elle constitue également «un préalable à l’analyse des investissements requis afin de rendre le site à nouveau fonctionnel».
