Quelque 150 personnes se sont réunis ce jeudi sur la place Clairefontaine de Luxembourg pour exprimer leur solidarité avec le peuple ukrainien. Un appel à l’aide militaire, humanitaire et politique a été lancé, car «Poutine ne va pas s’arrêter à l’Ukraine».
Des drapeaux ukrainiens, mais aussi azerbaïdjanais, lituaniens ou luxembourgeois. Des pancartes appelant à la paix. Des larmes, de l’indignation et de la colère. Sur le coup de 12 h 30, ce jeudi, quelque 150 personnes se sont réunies à Luxembourg à l’appel de LUkraine, l’association représentant les Ukrainiens résidant au Luxembourg. Un message clair a été envoyé depuis la place Clairefontaine :«Il faut arrêter Poutine !».
Environ 150 personnes se sont réunies sur la Place Clairefontaine de Luxembourg par solidarité avec le peuple ukrainien #Ukraine pic.twitter.com/suTKhX9gX0
— Le Quotidien (@le_quotidien_lu) February 24, 2022
Aux portes d’une «Troisième Guerre mondiale»
L’invasion par la Russie de l’Ukraine ne serait en effet que le début de ce qui pourrait se transformer en «Troisième Guerre mondiale». Aussi bien sur certaines pancartes que dans le discours improvisé par Nicolas Zharov, le président russe est comparé à Hitler. «Il faut ouvrir les yeux, se réveiller. Poutine ne va pas s’arrêter à l’Ukraine. Croyez-moi, il va aussi attaquer les pays baltes, la Pologne, la République tchèque. Tous les pays qui étaient sous influence de l’Union soviétique sont en danger», lance Nicolas Zharov.
«Il faut couper tous les ponts avec la Russie, exception faite des canaux diplomatiques, avec l’espoir de pouvoir mettre fin à cette guerre», reprend le président de LUkraine. «L’Ukraine se trouve aujourd’hui en première ligne de défense pour l’Europe entière.»
«Nous voulons rester ce que nous sommes»
Nicolas Zharov a aussi fait référence à la statue de la Grande-Duchesse Charlotte, trônant sur la place Clairefontaine. «Elle est le symbole de la résistance du Luxembourg pendant la Seconde Guerre mondiale. Les Luxembourgeois ont comme slogan de vouloir rester ce qu’ils sont. Nous, les Ukrainiens, voulons aussi rester ce que nous sommes», souligne le président de LUkraine.
«Mon village natal est envahi»
Son discours a aussi eu une note plus personnelle, témoignant de la détresse que vit ces heures-ci le peuple ukrainien. «Ma ville natale a déjà été envahie par l’armée russe. Les parents de mon épouse sont toujours sur place. Ils sont réfugiés dans leur maison, mais continuent de refuser à partir. Les Ukrainiens vont résister», affirme Nicolas Zharov.
L’hymne national de l’Ukraine a ensuite été chanté, suivi d’une salve d’applaudissements.
Peu après 13 h, la manifestation de soutien s’est transformée en cortège qui a défilé jusqu’à la gare centrale.