En pleine guerre en Ukraine et alors que des sanctions économiques sont prises contre la Russie par l’Union européenne, ArcelorMittal livre-t-il quand même de l’acier à la Russie ? C’est, en résumé, la question parlementaire que Sven Clement (Parti pirate) a adressée au ministre de l’Économie Franz Fayot ce lundi.
«Il incombe à chaque entreprise de s’assurer que, dans le cadre de ses activités, les finances et les sanctions économiques soient respectées dans le contexte de la guerre d’invasion russe», a écrit Franz Fayot en réponse à une question du député pirate Sven Clément. Ce dernier s’inquiétait des livraisons d’acier qu’ArcelorMittal a continué à faire à la Russie, via sa filiale AMT au Kazakhstan. Pas moins de 35 000 personnes sont employées dans cette usine spécialisée en acier destiné au secteur de la construction, a précisé le député.
Un peu plus tôt, en effet, Franz Fayot avait confirmé que les livraisons d’AMT vers la Russie se poursuivaient. Toutefois, écrit-il dans sa réponse, le groupe sidérurgique lui aurait assuré qu’«ArcelorMittal et AMT sont en pleine conformité avec les sanctions applicables et les contrôles d’exportation connexes».
L’État luxembourgeois ne peut s’immiscer dans les décisions commerciales d’ArcelorMittal, a encore expliqué Franz Fayot, et ce, d’autant plus qu’en tant qu’actionnaire du groupe, il n’est pas représenté au conseil d’administration du groupe. Néanmoins, le ministre de l’Économie dit avoir insisté auprès des dirigeants d’ArcelorMittal sur le fait que toutes les précautions devaient être prises pour que cet acier ne serve pas à des fins militaires.