La jeune Luxembourgeoise Nina Berton (Ceratizit-WNT) s’apprête à disputer, dimanche, la Grande Boucle, dont ce sera la deuxième édition.
Encore au Luxembourg jusqu’à demain, Nina Berton (21 ans) va s’élancer dimanche dans son premier Tour de France.
Comment avez-vous préparé ce Tour de France ?
Nina Berton : Directement après les championnats nationaux, je suis partie en Italie près de Livigno où on a fait trois semaines d’altitude. On a préparé le Tour avec tout ce qui est important avec la nutrition, l’entraînement et tout ce qui est team building. On est restées longtemps ensemble, c’était très bien. Après le stage, nous sommes allées à Stuttgart pour une dernière course.
Comment vous sentez-vous physiquement ?
Jusqu’à présent, assez bien. À Stuttgart, j’avais de très bonnes sensations pendant la course alors que j’avais un peu peur puisque nous avons fait trois semaines intenses. Cela m’a donné de la confiance pour le Tour.
C’était la première fois que vous faisiez un stage d’altitude ?
Un vrai stage d’altitude, oui. Les trois premiers jours, j’ai senti que c’était un peu plus difficile avec le manque d’oxygène dans l’air. Après ces trois jours, j’ai vu la différence, les watts sont remontés. Tous les jours, on a fait des tests, tout allait bien.
Venons-en directement au Tour de France. L’an passé, vous étiez sur le bord de la route en supportrice de Christine Majerus dans l’étape des Vosges. Comment appréciez-vous le fait d’y participer ?
Pour moi, c’était vraiment une surprise quand j’ai eu l’information de l’équipe qu’ils voulaient me prendre. Car en début de saison, lorsqu’on a parlé des courses, mon programme était très différent de ce que j’ai déjà fait jusqu’à présent. À Liège-Bastogne-Liège, on avait déjà un peu parlé. Ils avaient dit que cette année, ce serait encore un peu trop tôt de faire le Tour, même si j’avais le niveau. Lorsque j’ai eu l’information que je le ferais, j’étais très contente car cela montre que cette année, j’ai fait de grands progrès. Cela me donne de la confiance. Je peux le faire, c’est incroyable!
On ne sait jamais ce qui peut se passer. Pourquoi ne pas rêver d’aller au bout dans une étape?
Maintenant que le Tour de France femmes existe et en est même à sa deuxième édition, avez-vous l’impression, comme c’est le cas chez les hommes, de participer à la plus grande course du monde ?
Oui, je dirais que c’est la même chose. On sent que les équipes se préparent d’une façon différente que pour les autres courses. Pour le Tour de France, personne ne prend le départ pour s’entraîner.
Quelles sont vos ambitions dans votre équipe Ceratizit-WNT ?
Pour notre équipe, ce serait bien d’avoir un top 10 au classement général avec la Française Cédrine Kerbaol ou l’Italienne Alice Maria Arzuffi. Et il y a encore les étapes. On va courir de façon agressive.
Vous rêvez d’un scénario personnel ?
Je voudrais me montrer et pourquoi pas me retrouver dans des attaques. On ne sait jamais ce qui peut se passer. Pourquoi ne pas rêver d’aller au bout dans une étape ?
Parlez-nous du parcours ?
En général, toutes les étapes sont difficiles, il n’y a pas d’étape plate contrairement à ce qui est indiqué sur le roadbook. Les bosses sont toujours assez raides. Mais c’est clair que la grosse étape sera celle du Tourmalet. Avant, on passera par le difficile col d’Aspin. Moi, ça me plaît normalement, c’est positif et je veux vraiment voir ce que je peux faire sur ce genre d’étape car c’est ce que je préfère normalement.
Vous regardez le Tour masculin ?
Oui, je trouve que c’est très intéressant avec le général qui reste indécis, toutes les étapes sont intéressantes à regarder. J’ai aimé le début avec les frères Yates, j’ai trouvé ça cool.
Vous aurez des supporters à partir de dimanche ?
Ma famille et des employés de Ceratizit Luxembourg seront sur place. Comme des amis. Cela va être bien, je pense…