Accueil | A la Une | Terrain vendu à Fage : une démarche qui reste exceptionnelle

Terrain vendu à Fage : une démarche qui reste exceptionnelle


Rares sont les industriels qui souhaitent être propriétaires du sol. (illustration Julien Garroy)

L’acquisition pour 30 millions d’euros par le géant du yaourt grec Fage, d’un terrain sis sur la zone industrielle Wolser entre Bettembourg et Dudelange, a donné lieu à des interrogations parlementaires, portant en particulier sur le montant de cette transaction.

Selon Étienne Schneider, le prix de vente – 2 millions d’euros l’hectare – est « compris dans la fourchette des valeurs convenues entre le ministère de l’Économie et le comité d’acquisition du ministère des Finances. Il s’agit d’une valeur réelle, puisque proche de valeurs connues pour des transactions similaires dans la région en question ».

Le ministre assure que la transaction est « le résultat d’une négociation entre le gouvernement et Fage qui, disposant des ressources financières nécessaires, a souhaité devenir propriétaire du sol ». Une démarche qui relève de l’exception « dans la mesure où la plupart des investisseurs industriels préfèrent en effet investir leurs moyens dans l’outil industriel et la technologie, et choisissent dès lors plutôt la mise à disposition du terrain limitée dans le temps, moyennant droit de superficie », précise Étienne Schneider.

Cinq terrains vendus en 40 ans

Le compromis de vente signé entre l’État et Fage prévoit un droit de préemption au cas où l’entreprise souhaiterait aliéner ce terrain, ajoute-t-il.

Les cas d’acquisition de terrains par des industriels restent « très isolés » au Luxembourg, selon le ministre qui rapporte qu’au cours des quatre dernières décennies, les gouvernements successifs ont consenti à vendre cinq terrains brigués par des investisseurs industriels : Worldrubber (en 1979) pour 6 197 euro/ha; Unitrans (en 1980) pour 6 197 euro/ha; GE Fanuc Automation Europe (en 2001) pour 440 000 euro/ha; Procap Wiltz (en 2011) pour 247 894 euro/ha et donc Fage international en 2017.

Étienne Schneider ajoute que les négociations reposent notamment sur « l’attrait de l’activité présentée dans un contexte de développement et diversification économiques » comme sur « la capacité de financement et la volonté de l’investisseur à acquérir le terrain ».

LQ

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.