[Tennis de table] Aux championnats du monde, les Luxembourgeoises sans solution

CHAMPIONNATS DU MONDE PAR ÉQUIPES À BUSAN Comme on pouvait le craindre, les Luxembourgeoises n’ont pas pesé bien lourd contre le Japon.

C’est en Corée que se disputent depuis ce vendredi les championnats du monde par équipes. Une compétition qui octroiera directement huit billets pour les JO de Paris, cet été. Mais pour les Luxembourgeoises, Paris est encore très loin.

De toute façon, elles ne se faisaient pas trop d’illusion : «On va perdre. Le Japon, c’est beaucoup plus fort que nous», expliquait notamment Tommy Danielsson, chargé d’encadrer la petite troupe grand-ducale à l’autre bout de la planète. «Mais en même temps, c’est une bonne chose de commencer par elles. Ça nous permet d’entrer dans la compétition et de bien nous préparer pour la suite.»

En effet, pour ces Mondiaux, les équipes ont été réparties en poules. Le Luxembourg, classé 19^e nation mondiale, a hérité du Japon, archifavori du groupe (WR 2), du Brésil (WR 14), de l’Afrique du Sud (WR 31) et de l’Iran (WR 35). Pour Ni Xia Lian, Sarah De Nutte et Tessy Gonderinger, il faut aller chercher l’une des trois premières places. Sachant que la première était de toute façon hors de portée, l’objectif est la deuxième place.

Mais en attendant, il fallait débuter par un énorme morceau. Les Japonaises, tout simplement n° 2 mondiales derrière les invincibles Chinoises. Sachant que les Nippones étaient toutes les trois classées de la 5^e à la 18^e place au ranking alors que la meilleure Luxembourgeoise, l’inoxydable Ni Xia Lian, pointe quant à elle actuellement au 46^e rang mondial, on ne se faisait guère d’illusion quant au résultat de la rencontre. Et effectivement, il n’y a pas eu photo. Opposée à la numéro 1 japonaise Hina Hayata (WR 5), Sarah De Nutte (WR 121) n’a logiquement rien pu faire. Même s’il faut souligner sa belle résistance, notamment au troisième set, remporté seulement 9-11 par la joueuse nippone. Au final, cette dernière s’impose malgré tout aisément (-5, -7, -9).

Focus sur le Brésil

Ce sera le même tarif pour Ni Xia Lian, opposée quant à elle à la n° 2 japonaise, Miwa Harimoto (WR 16). Mais là encore, tout n’a pas été simple pour la favorite, qui a dû s’employer dans la première manche puisqu’elle a été arrachée 10-12 par la favorite. Une fois lancée, elle a déroulé dans la deuxième manche, remportée facilement (3-11). Et a dû jouer un peu plus serrer pour boucler l’affaire en trois manches (-8).

Avec la défaite de ses deux leaders, le dernier espoir résidait en Tessy Gonderinger. Mais même si elle avait toute la volonté du monde, la joueuse grand-ducale, si elle est capable d’exploits contre des joueuses très fortes, n’est que 246^e mondiale. Et face à Miu Hirano (WR 18), il n’y avait, sur le papier en tout cas, pas photo. Et dans les faits, il n’y avait malheureusement pas grand-chose à faire pour elle. Elle cède également en trois sets, sur le score de (-2, -6, -4).

À l’issue de la rencontre Tommy Danielsson n’est pas déçu. Et se projette immédiatement vers la suite : «Le résultat est logique. Le Japon ira en finale, soit or, soit argent. De notre côté, on se concentre sur un match très important, dimanche contre le Brésil.» C’est en effet dimanche qu’on devrait connaître le classement du Luxembourg dans cette poule. Avec les Brésiliennes, l’adversaire, sur le papier, le plus fort hormis le Japon : «Ce sera un match très serré. Qui peut tourner dans les deux sens», confiait Sarah De Nutte avant le début de la compétition.

Une victoire et ce sera une deuxième place avec l’assurance d’affronter au prochain tour un troisième de groupe, une défaite et ce sera une troisième place face à un deuxième de groupe. Bien sûr, on part du principe que le Brésil et le Luxembourg battraient et l’Iran et l’Afrique du Sud, qui s’affrontaient également vendredi (victoire 3-0 de l’Iran).