Mobilité, communication, lien social : comment tendre vers un territoire toujours plus «intelligent» ? C’est l’objet de la conférence du 16 septembre, à l’Uni.
La «Smart City», comprendre la «ville intelligente», est le défi de l’urbanisme du siècle. Comment adapter les villes (environnement, transport, communication, lien social) à un phénomène de fond : d’ici 2050, 70% de l’humanité vivra dans une ville, contre 50% aujourd’hui.
La question se pose pour Paris, Bruxelles ou Barcelone. Mais aussi pour les territoires neufs, peu importe leur taille, comme celui de Belval ! Diagnostic et éléments de réponse le 16 septembre, à la Maison du savoir de l’Uni, avec une conférence organisée par le Groupement européen de coopération territorial (GECT) Alzette-Belval.
En quoi l’Alzette-Belval est-il un « territoire intelligent » ?
Dan Codello, vice-président du GECT : C’est une chance d’avoir un territoire neuf, né de la fin des hauts-fourneaux. Contrairement aux villes « anciennes », tout est possible. Et beaucoup a déjà été fait dans le sens d’une Smart City : la voiture occupe moins de place à Belval que dans une cité normale, la mobilité douce est mise en avant avec des trottoirs géants et des zones piétonnes, le bâtiment est une juste répartition entre loisirs, savoir (l’université), commerce et résidentialisation… Tout cela tend vers une Smart City.
Que dire de la cohérence du concept au niveau transfrontalier ?
Nous connaissons les attentes des habitants sur ce point. La présidence du GECT est tournante, tous les deux ans, entre la France et le Luxembourg. Le président François Bausch (NDLR : par ailleurs ministre du Développement durable et des Infrastructures) souhaite voir des idées concrètes émerger : nous les réaliserons avec nos voisins français dans la deuxième partie du mandat. Je peux déjà donner quelques exemples : l’un des points centraux d’une Smart City est la mobilité. Sachant que nous allons relier Belval à la capitale via un bus à haut niveau de services (Minettstram op Pneuen), on peut s’interroger sur l’opportunité de prolonger le tracer jusqu’en France. C’est une réflexion.
Est-il possible de penser Belval en « Smart City », sans exclure le centre d’Esch-sur-Alzette ?
Bien sûr! Nos conseils communaux sont dématérialisés par exemple, accessibles à tous en live. Nous disposons également d’une flotte de véhicules électriques en autopartage avec l’hôpital et l’opérateur Sudstroum. Dernier exemple : la démocratie participative est à l’honneur, avec des consultations régulières sur des décisions d’urbanisme ou d’orientation sociale importante. Tous ces éléments concrets caractérisent une « ville intelligente ».
Recueilli par Hubert Gamelon
Inscriptions sur gectalzettebelval.eu/smartcity/