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Sept moutons égorgés à deux pas du Luxembourg : la piste d’un loup


(Illustration : AFP)

Sept moutons ont été égorgés, au Bois Saint-Jean, entre La Roche et Vielsalm en Belgique, un domaine forestier situé à 10 km du Grand-Duché. La piste d’un loup n’est pas exclue par les spécialistes.

L’affaire ne fait pas suite à la récente interpellation parlementaire qui a débouché sur l’affirmation que le loup pouvait être de retour dans nos contrées. Elle ne surfe pas non plus sur l’emballement que le possible retour de cet animal pose, que ce soit positivement ou non.

Mais ladite affaire a de quoi interpeller. Au Bois Saint-Jean, vaste domaine principalement forestier situé à la frontière des communes de La Roche-en-Ardenne et Vielsalm, 7 moutons, en plusieurs vagues, ont été retrouvés égorgés.

«Jamais vu en 20 ans !»

Les premiers faits se sont déroulés à la fin du mois d’août dernier. Plusieurs moutons ont été retrouvés morts. Le berger, Stijn Vandyck décèle tout de suite quelque chose d’anormal: «Il y a plus de vingt ans que j’élève des moutons. J’ai de suite remarqué que ce n’était pas normal. J’ai déjà été confronté à des attaques de mes troupeaux par des chiens. Mais ici, cela ne ressemblait pas du tout à cela, je n’avais jamais vu cela», explique-t-il.

Il enchaîne: «L’animal qui a attaqué mes bêtes avait faim. Il a broyé la gorge des moutons et mangé les cuisses, les meilleures parties.» Deux autres vagues d’attaques du troupeau suivront. Depuis ces faits, Stijn Vandyck laisse, avec son troupeau, son chien, un patou, chien de berger des Pyrénées, spécialisé dans ce genre de travail. «Depuis, je n’ai plus rien constaté», déclare l’éleveur.

«Loup pas exclu»

L’éleveur s’interroge, informe les autorités sur la situation.

La possibilité d’une attaque par des loups est une hypothèse de travail qui se fait jour. Le Département de l’Étude du milieu naturel et agricole (DEMNA) de la région Wallonne s’est rendu sur les lieux et les carcasses d’animaux ont été envoyées chez un spécialiste en France. D’autres personnes habilitées dans le domaine se sont penchées sur ces cas. Les blessures mortelles recensées sont situées dans la gorge des moutons. Elles sont très profondes et font penser à une attaque par un loup.

Aucune certitude

Mais précisons-le encore, aucune certitude n’est de mise. Les experts ont besoin de bien plus que des suppositions. Ainsi, les services compétents ont inspecté les lieux à la recherche d’autres indices: des poils, des excréments qui pourraient corroborer ou non l’hypothèse des loups. Rien n’a été trouvé. «On m’a dit que le loup n’était pas exclu», ponctue Stijn Vandyck.

L’Avenir.net