Menés d’entrée mais portés par un immense Danel Sinani, les Roud Léiwen ont logiquement remporté (2-1) leur match amical face au Kazakhstan, cinq jours après leur élimination en demi-finale des barrages de l’Euro en Géorgie.
A Gasperich, il n’y a pas que l’hymne luxembourgeois qui a un peu tardé à démarrer : les Roud Léiwen aussi. Les «UEFA mafia» escortant le coup d’envoi tombaient encore des tribunes du stade de Luxembourg que les hommes de Luc Holtz s’étaient déjà fait cueillir à froid sur le premier coup franc kazakh du match, parfaitement botté par Tagybergen et coupé de la tête au second poteau par Sadybekov (0-1, 2e).
Pas abattus, les équipiers de Laurent Jans (mis à l’honneur avant le match pour sa 100e sélection) sont immédiatement partis à l’assaut du but de Shatskiy, tout heureux de voir ce dégagement contré dans les six mètres par Gerson passer juste au-dessus (4e) puis ce coup franc dévié par Marochkin fuir le cadre (7e), et surtout auteur de deux parades sur des têtes de Martins à bout portant (8e, 9e).
Sinani a bien fait d’insister
Passé dix premières minutes intenses, le soufflet est quelque peu retombé, mais les Roud Léiwen ont gardé le contrôle du cuir et n’ont pas tardé à remettre un coup de collier payant. Au terme d’une jolie séquence collective, Sinani a adressé un centré en première intention de l’angle gauche de la surface que Gerson Rodrigues n’a eu qu’à smasher délicatement de la tête pour égaliser (1-1, 24e).
Passeur décisif pour son premier match officiel depuis le 30 janvier (et sa deuxième rencontre de l’année 2024 seulement) et très en jambes, Sinani a cru enchaîner avec son premier but en sélection depuis six matches, mais sa demi-volée sur un centre de la gauche de Borges a fracassé le poteau droit (26e), avant que sa frappe déviée à l’entrée de la surface n’échoue sur la barre (37e).
Beaucoup plus calme après le repos
Partie remise pour le n°9, enfin verni quand, au bout d’une action où il s’est occupé de presque tout, sa nouvelle frappe déviée à 18 mètres a fait ficelle et donné un avantage logique aux Roud Léiwen à la pause (2-1, 45e). Contré in extremis deux minutes avant (43e) et passeur décisif sur l’égalisation, Gerson aurait pu faire le break dès le retour des vestiaires, mais a manqué le cadre sur une ouverture parfaite de Christopher Martins (47e).
On pensait alors la deuxième période partie sur les mêmes bases que la première, mais il n’en a en fait rien été. Maîtrisée par le Luxembourg mais pauvre en occasions jusqu’à cette frappe de Barreiro déviée en corner par Shatskiy (83e), celle-ci a tout juste été l’occasion pour Zainutdinov de faire trembler Moris sur corner (60e), pour Luc Holtz de donner du temps de jeu à ses jeunes, Korac, Jonathans et Dardari, et pour les Roud Léiwen d’aller chercher tranquillement un succès largement mérité. Vite, la suite!
Simon Butel