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[Sélection nationale] Les Rout Léiwen donneront-ils des ailes à «Vince» et Yvandro… et inversement ? 


Les deux joueurs ont effectué leur retour lundi à Lipperscheid. (Photos Gerry Schmit)

Longtemps absents en 2024, Vincent Thill et Yvandro Sanches ont retrouvé les Rout Léiwen cette semaine… mais pas leur forme optimale, eux qui ne jouent presque pas en club.

Vincent Thill et Yvandro Sanches ont effectué leur retour lundi à Lipperscheid, le camp de base de l’équipe nationale du Luxembourg, respectivement seize et douze mois après y avoir mis les pieds pour la dernière fois. Victimes l’an passé, à 50 jours d’intervalle (les 13 février et 3 avril), d’une rupture des ligaments croisés d’un genou, les deux ailiers ont passé 2024 en grande partie à l’infirmerie, et leur absence prolongée n’a pas été étrangère à l’année difficile connue par les Rout Léiwen, dépourvus de solutions à leurs postes d’ailiers et vainqueurs d’une seule de leurs dix rencontres, en amical contre le Kazakhstan (2-1 le 26 mars), pour ce qui reste justement comme le dernier match de Sanches sous le maillot luxembourgeois.

Alors qu’en leur absence, Luc Holtz a souvent dû aligner Florian Bohnert à un poste d’ailier gauche qui n’est plus le sien (il joue désormais arrière droit) en club depuis fin 2021, leur retour contribue à ce que le sélectionneur aborde les deux affrontements à venir contre les 27e (la Suède) et 20e (la Suisse) nations mondiales avec plus d’enthousiasme que le terrible enchaînement France-Belgique du mois de juin, où les Rout Léiwen étaient privés d’une douzaine de joueurs au total.

«Il n’y a pas photo entre les deux rassemblements, a reconnu le sélectionneur le 13 mars en conférence de presse, le jour de l’annonce de sa liste. Au niveau de la qualité qu’on a, il y a une grande différence. Les retours de Vincent et Yvandro, offensivement, ça nous offre d’autres possibilités, donc il y aura moyen de faire davantage mal à l’adversaire et pas uniquement de mettre en place quelque chose d’intéressant défensivement. L’objectif est d’avoir un meilleur équilibre sur le terrain. Au niveau de la confiance, de la motivation, on a davantage d’atouts.»

Sanches n’a joué que 25 minutes en 2025

Sur le papier, en tout cas. Car de gros doutes entourent la forme actuelle des deux ailiers, qui n’ont pratiquement pas joué depuis qu’ils ont quitté l’infirmerie. Espéré par Holtz en novembre, Yvandro Sanches a multiplié les pépins physiques post-grosse blessure et n’a finalement rejoué que le 3 février, 25 minutes avec la réserve du Borussia Mönchengladbach en Regionalliga. Depuis, il est systématiquement forfait, le site spécialisé Transfermarkt mentionnant des «problèmes musculaires» en février puis des «problèmes de ligament externe» (cheville ou genou?) ces deux dernières semaines.

Où en est-il? Dur à dire, mais s’il est apte, ce que sa présence dans la liste suggère, cette fenêtre internationale est l’occasion pour lui de prendre un peu de temps de jeu et de répondre à cette question. Réapparu sur les feuilles de match du Sabah FC le 29 novembre sans entrer en jeu, Vincent Thill a lui enchaîné six apparitions (dont une titularisation) entre la 16e journée de la D1 azerbaïdjanaise, début décembre, et la 21e, le 31 janvier mais depuis, il est resté cinq fois sur le banc pour deux entrées, une en Coupe (22 minutes) et une en championnat (5 minutes). Son dernier match remonte déjà au 17 février.

Thill, plus qu’un joker

Il était ainsi «difficile», avant ce rassemblement, pour Luc Holtz de «juger de son état de forme». Pas de l’état d’esprit qui animerait le gaucher : «Malheureusement, il y a eu un changement d’entraîneur (NDLR : le Russe Vasiliy Berezutskiy a été nommé quelques jours avant son retour de blessure), et le nouveau ne compte pas trop sur lui. Mentalement, c’est difficile pour le gamin, mais il vient aussi avec davantage de motivation, et la volonté de montrer à son coach de club qu’il se trompe».

Et à son sélectionneur qu’à terme, il peut être plus qu’un joker, son rôle chez les Rout Léiwen avant sa grave blessure? On n’en est pas là, mais Holtz l’assure : il compte sur lui, dès mars. «Ses qualités footballistiques, je n’ai pas besoin de les expliquer, a rappelé l’homme qui a lancé Thill en sélection à tout juste 16 ans, en mars 2016. Il peut nous aider. C’est un profil intéressant, et je veux qu’il profite de ce rassemblement pour reprendre confiance car quand tu ne joues pas, il y a toujours un doute qui s’installe. Je veux aider le gamin à retrouver du temps de jeu et de la confiance.» Cela vaut aussi pour Sanches.