Alors que les CFL transporteront pas moins de 25 millions de voyageurs cette année, l’enveloppe record de 7,15 milliards accordée par l’État assure des investissements à tous les niveaux.
Après le feu vert unanime des députés à un investissement sans précédent de 7,15 milliards d’euros dans le rail, les détails du contrat de service public conclu avec les CFL ont été dévoilés vendredi.
Véritable pièce maîtresse du nouveau Plan national de mobilité (PNM), il entrera en vigueur en 2025 et couvrira une période de 15 ans, a précisé le ministre de la Mobilité, François Bausch, lors de la signature du document, aux côtés de Jeannot Waringo et Marc Wengler, respectivement président du conseil d’administration et directeur général des CFL.
Avec un nombre d’usagers en hausse constante ces dernières années (+85 % entre 2003 à 2019) et la volonté du gouvernement d’imposer définitivement le train comme épine dorsale du transport public national, il devenait crucial pour les Chemins de fer luxembourgeois de disposer de nouveaux moyens, afin de développer leur offre et aussi leur qualité de service à l’avenir.
D’où des investissements d’envergure au programme, notamment dans le matériel roulant : la flotte sera ainsi étoffée et rajeunie, avec la mise en service progressive, à partir de 2024, de 34 automotrices équipées de technologies de pointe, commandées en 2018 pour 370 millions d’euros. Celles-ci remplaceront les automotrices d’ancienne génération, tout en augmentant le nombre de places assises de 46 % dès 2025.
En parallèle, une partie du parc existant bénéficiera d’un ravalement fonctionnel et esthétique pour 41 millions d’euros. Du côté de la maintenance de ces nouveaux trains, 1 600 m2 de halls supplémentaires ont été aménagés pour 15 millions d’euros et seront opérationnels dès septembre.
Point essentiel pour les usagers, de nombreuses liaisons ferroviaires nationales et frontalières verront leurs cadences augmentées, tandis qu’un nouveau système d’information – pour indiquer le taux d’occupation des trains en temps réel par exemple – sera déployé.
Des liaisons ferrées renforcées sur le territoire
Parmi ces améliorations sur le réseau ferré, les CFL annoncent : deux trains directs par heure entre Luxembourg et Dudelange, deux navettes par heure entre Dudelange et Bettembourg, deux trains par heure (également en dehors des heures de pointe) entre Rumelange et Noertzange, huit trains par heure (en plus du TGV) entre Luxembourg et Thionville, quatre trains par heure en direction de Trèves au lieu de deux trains par heure sur la ligne Luxembourg-Wasserbillig-Trèves, quatre trains par heure au lieu de deux entre Luxembourg et Diekirch, six trains par heure au lieu de quatre de Luxembourg à Ettelbruck sur la ligne Luxembourg-Troisvierges-Gouvy, et six trains par heure au lieu de quatre (également en dehors des heures de pointe) sur la ligne Luxembourg-Rodange-Athus/Longwy.
Les grands projets d’infrastructures seront poursuivis : le pôle d’échange et le P+R Mersch en 2023, tout comme le pôle d’échanges et le P+R Rodange, puis la construction et la mise en service partielle du quai 2 Howald en 2024, le P+R Troisvierges également, tandis que les travaux de modernisation de la gare de Bettembourg débuteront en 2025.
Le nouveau contrat de service public permettra aussi la mise en œuvre d’un concept d’exploitation innovant, pour garantir une meilleure ponctualité en organisant le réseau de manière à éviter le report d’éventuelles perturbations d’une ligne sur l’autre.
Un volet essentiel, vu qu’une évaluation de la qualité de service fournie par les CFL sera évaluée, et ce, selon différents critères : la sécurité du transport et la sûreté des voyageurs, la ponctualité, la qualité de service à bord, la gestion des réclamations, l’information aux voyageurs, et le retour des clients via des enquêtes annuelles et détaillées.