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Raticide présumé à Esch : « Il était vivant quand je l’ai laissé ! », clame le chat


Kuki, au temps de l'insouciance... (Photo DR)

Nouveau rebondissement dans l’affaire du raticide présumé à Esch-sur-Alzette, à l’issue d’une rixe sanglante avec un chat. Ce dernier, suspecté d’avoir causé la mort du rongeur, a brisé le silence vendredi pour clamer son innocence bafouée. Confidences exclusives.

C’est sa maîtresse qui nous a contactés. « J’ai eu du mal à le croire, mais c’est bien mon Kuki sur la vidéo », assure Sandra, photo du matou à l’appui. Et Kuki a accepté de sortir de l’anonymat pour, dit-il, « rétablir la vérité » dans cette sordide affaire qui a fait de l’une de ses sept vies un enfer.

Car les images de la baston, diffusées sur YouTube par un passant témoin de la scène, atteignaient les 430 000 vues vendredi ! Le retentissement médiatique est tel, que « je ne peux même plus sortir de chez moi. Rendez-vous compte, on me fait passer pour un psycho-cat, moi qui n’ai jamais fait de mal à une mouche ! », miaule Kuki, les nerfs en pelote.

Une réputation entachée depuis ce sale après-midi de lundi, le jour où tout a basculé. « Je me suis retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. » Le félin relate sa version d’un « hasard » qui lui a fait croiser la route du rongeur adepte de la gonflette. « Je me baladais tranquillou minou rue Victor-Hugo, comme tous les jours. Soudain, j’aperçois ce rat qui en impose. Il me jette un regard noir et commence à m’insulter », affirme le matou. Il le concède, après-coup, « j’aurais dû passer mon chemin et ne pas relever ses provocations… mais je suis un chat du Sud que voulez-vous, j’ai le sang chaud ! ».

« Il couinait qu’il allait me faire la peau »

Les choses commencent alors à dégénérer. « Je bondis vers lui, mais juste pour lui faire peur », explique Kuki. Sauf que le rat musclé semble chercher l’embrouille et ne craint personne. « Tu te prends pour un tigre avec tes rayures ? Viens te battre si t’as pas peur de te mouiller ! », l’aurait-il défié. L’agressivité de l’enragé échaude le chat qui préfère s’enfuir à toutes pattes. « Ce raté avait l’air complètement fou, les yeux révulsés, il couinait qu’il allait me faire la peau », tremble encore Kuki, qui est toutefois parvenu à s’extirper des griffes du rongeur.

Le sauvageon, lui, a fini en bouillie au milieu de la chaussée. Le choc de l’accusation portée à son encontre lui en a défrisé les moustaches : « J’ai découvert en lisant la presse qu’on me suspectait, c’est un cauchemar ! » Kuki nie farouchement toute implication dans cette ratatouille. « Il était vivant quand je l’ai laissé dans son délire ! Dommage qu’on ne le voit pas sur la vidéo », regrette-t-il.

Selon une source proche du dossier, cette rencontre ne serait pas si fortuite que cela : le rat voulait laver l’honneur d’une de ses copines avec laquelle Kuki aurait fait « mumuse »… Ses poils se dressent. « Carabistouilles ! Je ne le connaissais pas, je ne l’avais jamais vu avant, peste-t-il. Et je n’ai aucune souris dans mon entourage, je me méfie trop d’elles… »

Désormais, il n’aspire qu’à une chose : « ronronner en paix ».

Alexandra Parachini