Lundi, les partenaires sociaux et la direction se sont à nouveau réunis pour discuter du rachat et transfert de LuxairCargo. Faute d’accord, les syndicats envisagent une nouvelle mobilisation.
C’était il y a peine deux semaines. Les salariés de LuxairCargo se mobilisaient devant l’aéroport du Findel pour montrer leurs inquiétudes face à l’absence de garantie sur le rachat et transfert des activités de la branche Cargo de la compagnie aérienne luxembourgeoise. Lundi, partenaires sociaux et la direction de Luxair se sont à nouveau réunis, mais aucun accord ni compromis n’ont été trouvés. «On a discuté en détails des avantages spécifiques. On n’a toujours pas de garanties. On pensait aussi qu’un repreneur potentiel serait aussi présent mais celui-ci refuse de nous voir. Malheureusement, nous n’avançons pas», regrette Michelle Cloos, membre du bureau exécutif de l’OGBL.
Une impasse du côté de la direction mais aussi du repreneur potentiel, Cargolux. «Comme il n’y a pas encore d’attribution officielle, personne ne veut s’exprimer. On est un peu entre deux chaises. Le problème c’est que les salariés, eux, attendent depuis des mois des garanties. Ils commencent à être à bout», insiste la syndicaliste.
La responsabilité de l’Etat pointée du doigt
Face à cette situation, l’OBGL qui travaille en concertation avec le LCGB a demandé une réunion d’urgence au ministère des Transports. «On est un peu déçus du comportement de l’Etat et des ministères. Qu’ils respectent la liberté des marchés et des attributions, c’est une chose. Mais d’un autre côté, ils sont quand même actionnaires de cette société (…). On ne comprend pas ce silence», se désole Michelle Cloos avant de poursuivre : «Le domaine de l’aviation n’est pas un service strictement privé, il y a un vraiment un actionnariat étatique mais personne ne veut rien dire (…). Je trouve que ce n’est pas très honnête de leur part de dire qu’ils n’ont pas d’influence. Ils ont quand même des représentants dans les conseils d’administration des sociétés d’aviation au Luxembourg», pointe la membre du bureau exécutif de l’OGBL.
La syndicaliste réclame ainsi une prise en compte nécessaire et indispensable de l’actuel et prochain gouvernement sur cette question. «Sinon on aura un grave conflit social dans les semaines à venir», prévient-elle. En attendant, le syndicat envisage une nouvelle action syndicale, si aucun accord n’est trouvé d’ici-là. «Les salariés sont prêts et très en colère (…). L’ambiance au Cargocenter est très mauvaise. Les employés sont très mécontents de la façon dont ils sont traités», conclut-elle.