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Quelque 1 200 bornes de jeux illégaux dans les cafés au Luxembourg


Ces bornes de jeu illicites sont le plus souvent déguisées en appareils qui permettent de se connecter à internet, pour consulter ses mails, par exemple. (illustration DR)

La Loterie nationale n’a légalement pas de concurrence sur le territoire luxembourgeois. Mais dans la pratique, il en va tout autrement. Son directeur regrette une certaine passivité des pouvoirs publics à propos des jeux illégaux.

Et il ne s’agit pas d’un si petit problème que cela, selon Léon Losch : «Il y a environ 1 200 machines non enregistrées dans les cafés du pays, un chiffre en constante augmentation.»

Ces bornes de jeu illicites sont le plus souvent déguisées en appareils qui permettent de se connecter à internet, pour consulter ses mails, par exemple. «Mais elles donnent surtout accès à des jeux d’argent : poker, roulette, machines à sous…, explique Léon Losch. Leur principe est pervers parce que ces bornes autorisent de toutes petites mises, entre 1 et 5 centimes. Les joueurs n’ont pas l’impression de risquer grand-chose, mais au final, les centimes peuvent vite s’accumuler.»

Le directeur de la Loterie nationale ne cache pas que le laxisme qui permet à ces jeux de prospérer l’agace : «Les lois existent et sont très claires : il serait assez facile de s’occuper de ce problème d’autant que certains cafés ressemblent davantage à des petites salles de jeux qu’à des débits de boissons…»

Manque à gagner pour la philanthropie

Il est difficile de chiffrer ce que rapportent ces appareils mais ce que la Loterie constate, c’est le déclin de son jeu de café traditionnel, comme le Zubito. «Il y a quelques années, il totalisait 20/23 millions d’euros de mise par an et aujourd’hui, moins de 6 millions (NDLR : -37 % par rapport à 2016)», regrette Léon Losch, qui observe également que les jeux à gratter en vente dans les cafés chutent aussi.

Ces jeux de cafés sans licence grèvent visiblement les recettes de la Loterie nationale et donc, par ricochet, les aides allouées à la philanthropie puisque les recettes servent à garnir les caisses de l’Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse-Charlotte. L’an dernier, plus de 20 millions d’euros récoltés ont été consacrés à 130 projets.

Erwan Nonet

2 plusieurs commentaires

  1. Une véritable mafia des machines à sous à est installée et les gérants réinvestissent l argent dans des commerces …. gouvernement réveille toi

  2. Cela est vrai il faut arrêter toute cette Mafia du jeu
    Un café est un endroit où on va boire un verre entre amis pas un casino