Pratiquer la plongée au Luxembourg ? Et pourquoi pas !

Il n’est pas forcément nécessaire d’aller bien loin pour pratiquer de la plongée sous-marine. Au Luxembourg, c’est possible! Le Sub Aqua Club d’Esch/Alzette propose aux novices et plongeurs aguerris des baptêmes et entraînements aux Bains du Parc de la Métropole du fer ou au lac de la Haute-Sûre.

Il n’y a pas de «’plus bel endroit au monde’ pour faire de la plongée. Chaque endroit à sa particularité», selon Henri Hinterscheid, président de Sub Aqua Club Esch-sur-Alzette (SACE). Et c’est d’ailleurs au Luxembourg, à l’Era, niché entre Esch-sur-Alzette et Audun-le-Tiche, qu’il a, enfant, rêvé de pratiquer cette discipline. «Je regardais les plongeurs qui étaient dans l’étang des Terres Rouges», raconte-t-il. Ce n’est qu’à l’âge de 40 ans, qu’il a enfin pu s’atteler à la pratique de la plongée, lorsqu’il a «enfin pu payer le matériel».

Près de 25 ans plus tard, le passionné n’a jamais arrêté. Aujourd’hui, il a parcouru le monde entier pour la plongée. Les eaux profondes du Costa Rica, du Mexique, des Maldives, du sultanat d’Oman, n’ont pas de secret pour lui. Et avec Sub Aqua, il prend plaisir à enseigner aux néophytes les rudiments de ce sport. Car la plongée ne se pratique pas à la légère.

Des règles de sécurité strictes

La première règle à respecter, est de «prendre contact avec un club». Pour admirer les fonds marins en toute sécurité, il convient d’abord de «prendre des cours théoriques», avant de faire un baptême. À Esch-sur-Alzette, c’est à la piscine communale que des sessions sont organisées. «Il serait inconscient d’aller acheter son matériel et d’aller plonger sans aucune connaissance théorique. Ce serait même du suicide», prévient-il.

La plongée requiert quelques connaissances en «physique des gaz». Il faut «comprendre la pression de l’air qui se comprime au fur et à mesure que l’on descend. Il faut respecter des paliers de descente et ne jamais remonter trop brusquement», explique-t-il.

Car les conséquences sont tout simplement «mortelles», lorsque les règles ne sont pas respectées. Et puis, «même un plongeur aguerri ne doit jamais plonger seul», dit-il. «Si l’un des deux a un problème d’oxygène, l’autre peut l’aider en le faisant respirer.»

Où pratiquer la plongée au Grand-Duché?

À Remerschen, d’abord. Même si, pour Henri Hinterscheid, «ce lieu n’a pas grand intérêt pour la plongée, car l’eau est beaucoup trop trouble».

L’endroit où il faut se rendre, c’est au lac de la Haute-Sûre. Les plongeurs peuvent y admirer des brochets, des anguilles, des silures, ou encore des écrevisses. «Il y a plein de choses à voir et la visibilité est bonne», selon le président du Sub Aqua Club.

Aussi, les possibilités de faire les exercices d’entraînement sont «bonnes», d’après lui. Et pour cause : «Il est possible de plonger jusqu’à 30 mètres» à Lultzhausen.

Non loin du Luxembourg, des spots de plongée existent en Belgique, en Moselle «ou en allant du côté de Strasbourg», détaille encore Henri Hinterscheid.

Combien la pratique de la plongée coûte-t-elle?

Il faut tout d’abord s’acquitter des frais d’adhésion au SACE pour bénéficier de cours. Il en coûtera 50 euros par an auxquels il faut ajouter 50 euros de droit d’entrée unique. «Il s’agit de la participation à l’achat du matériel de plongée qui est intégralement prêté notamment aux novices qui n’ont pas leur propre matériel», explique Henri Hinterscheid.

Car la plongée «n’est pas un sport bon marché, c’est comme le ski», dit-il. Pour des palmes, un masque, un détendeur, un gilet de stabilisation et une combinaison, il faut compter «pas moins de 1 400 euros pour du matériel de qualité standard».

En payant cette cotisation, les adhérents peuvent ainsi participer jusqu’à quatre fois par semaine aux entraînements en piscine, à ceux qui se déroulent dans la fosse du Kirchberg, avoir à disposition un bloc bouteille à remplir aux Bains du Parc, avoir accès à des cours de sauvetage et passer des brevets de plongée à prix réduit.

www.sace.lu

Sarah Melis