Le président russe Vladimir Poutine a écarté toute perspective de retour de la péninsule de Crimée à l’Ukraine, dont l’annexion en mars 2014 est à l’origine d’une série de sanctions occidentales contre la Russie.
A une semaine du scrutin du 18 mars, qui devrait assurer à Vladimir Poutine un quatrième mandat le portant au pouvoir jusqu’en 2024, la chaîne de télévision Rossiïa-1 a diffusé dimanche sur les réseaux sociaux russes Vkontakte et Odnoklassniki un film d’environ deux heures dédié au président.
A la question si la Russie serait un jour obligée de rendre la Crimée à l’Ukraine, Vladimir Poutine a répondu sèchement: « Non mais vous avez perdu la tête? Des circonstances de ce genre n’existent pas et n’existeront jamais. »
« On essaie toujours de dire à la Russie quelle est sa place, mais cette place ne nous convient pas », a-t-il ajouté.
Dans ce documentaire intitulé « Poutine », le journaliste Andreï Kondrachov, qui dirige son équipe de campagne électorale, l’interroge sur un large éventail de sujets, allant de la Syrie à sa vie personnelle.
Poutine pardonne… sauf la trahison
« Savez-vous pardonner? », demande-t-il ainsi à Vladimir Poutine. « Oui », répond le président russe, avant d’ajouter: « sauf la trahison. »
Le documentaire fait également intervenir des proches et alliés du président, comme son ami d’enfance le violoniste Sergueï Roldouguine ou l’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, qui multiplient les éloges.
« Pour parler franchement, je ne saurais dire une seule erreur qu’il aurait commise », a ainsi assuré le patron du géant pétrolier Rosneft Igor Setchine.
« Il prend toujours les responsabilités », a de son côté salué le directeur des services de sécurité russes (FSB), Alexandre Bortnkikov.
Crédité d’environ 70% des intentions de vote selon les derniers sondages, Vladimir Poutine a refusé de participer aux débats télévisés, se passant de meetings électoraux à l’exception d’une manifestation de soutien le 3 mars, à laquelle il s’est adressé à la foule pendant moins de trois minutes.
Il reste pourtant omniprésent à la télévision publique, qui couvre la quasi totalité de ses déplacements et lui a déjà consacré plusieurs documentaires.
Le Quotidien / AFP