Leandro Barreiro, pas satisfait de son temps de jeu à Mayence, a consenti un peu d’agacement. Au point qu’un changement de club est désormais évoqué.

Pour Mayence, le planning est le suivant : amical contre Hoffenheim le 14 janvier, reprise de la Bundesliga sur la pelouse de Stuttgart le 21. Leandro Barreiro, utilisé en amical contre Majorque (2-2) lors d’un stage aux Baléares, il y a deux semaines, un peu avant de couper avec les entraînements, y verra-t-il son entraîneur, Bo Svensson, retrouver un tant soit peu de cet amour inconditionnel qu’il avait pour son récupérateur luxembourgeois et qui a un peu disparu cette saison?

C’est en tout cas en ces termes que l’Erpeldangeois semble lui-même se poser la question, désormais. Quasi incontournable ces deux dernières saisons (27 titularisations en 2020/2021, 20 en 2021/2022), Leandro Barreiro souffre aujourd’hui d’être mis en concurrence frontale, notamment avec le Sud-Coréen Lee Jae-sung, qui sort de 214 minutes et trois matches dans le très joli Mondial de son pays, notamment vainqueur du futur quart de finaliste portugais (2-1) et qui a accroché l’Uruguay (0-0).

Bien sûr que je ne suis pas satisfait

Jae-sung pèse 820 minutes de temps de jeu sur les quinze premières rencontres effectives de la saison et 10 titularisations. «Leo», 666 minutes et 13 apparitions dont 7 titularisations seulement. Devant eux passent encore Anton Stach (12 titularisations, 1 018 minutes) et Dominik Kohr (14 titularisations, 1 178 minutes), le frère de Karoline, avant-centre des dames du RFCU.  Bref, le titulaire, ce n’est plus forcément Leo, inscrit à la marge dans une sorte de grande tournante dont il ressort un peu plus perdant que les autres.

Fatalement, il fallait que ça sorte. À 22 ans et 99 matches en professionnel, assortis de 43 sélections, l’un des leaders du vestiaire des Roud Léiwen ne pouvait pas fuir les questions liées à son sentiment profond de déclassement. «Bien sûr que je ne suis pas satisfait», a-t-il lancé à Bild, qui consent même à en faire l’une des «stars» de l’équipe : «Je pense avoir déjà montré plusieurs fois qu’il y avait de la place pour moi sur le terrain. Je ne comprends pas les raisons.»

Valorisé à 11 millions d’euros

En Allemagne, les médias n’ont pas besoin de beaucoup plus pour évoquer très concrètement l’éventualité d’un changement de club, «par frustration». Leo a en effet, semble-t-il, fait le tour de la question et commencé à en tirer ses propres conclusions : «Si j’ai le sentiment qu’il n’y a plus rien à faire et que c’est ce qu’il en ressort quand je parle au coach, alors c’est qu’il y a probablement d’autres raisons que je ne comprends pas ou ne peux pas comprendre. Je pourrais commencer à me comporter de manière négative, mais cela ne m’aiderait pas donc je continue de bien m’entraîner. Je n’ai rien à me reprocher.»

Mais il est certain que l’avenir du récupérateur luxembourgeois se jouera beaucoup à la vraie reprise, juste après les fêtes de Noël et qu’il aura visiblement du mal à supporter ces allers-retours constants entre le banc et le terrain. Valorisé à 11 millions d’euros en décembre dernier, Barreiro est estimé aujourd’hui à 8 millions. Des candidats?