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Post Luxembourg : des évolutions mais toujours un rôle social


Pour Claude Strasser, le rôle de la Poste n'a pas vraiment changé au fil des années. (photo Isabella Finzi)

Directeur du groupe Post depuis 2012, Claude Strasser évoque l’évolution de la Poste et son rôle social.

Vous êtes directeur d’une entreprise comptant l’ensemble de la population comme client, mais aussi de l’entreprise employant le plus de personnes au Luxembourg. À partir de ce constat, ressentez-vous une pression particulière ?

Claude Strasser : Je ne pense pas ressentir une réelle pression, mais ce qui est certain, c’est que cela met un peu plus le focus sur nous. Effectivement, nous sommes aujourd’hui le plus grand employeur du pays. Avant nous, ArcelorMittal a longtemps été à cette place. Je ne parlerais donc pas de pression, mais plutôt de responsabilité envers le pays et toutes les personnes physiques et morales qui sont directement ou indirectement des clients. Et c’est une responsabilité que nous devons assumer.

Au fil des années, avec l’évolution technologique, est-ce que le rôle de la Poste a changé ?

Je ne sais pas si l’on peut réellement dire que le rôle de la Poste a changé. En préparant le double anniversaire (NDLR : les 175 ans de l’administration des Postes et des 25 ans de l’entreprise des Postes et Télécommunications), je me suis plongé un peu plus dans l’histoire de la Poste. Et l’on remarque que depuis son commencement le concept est resté le même, celui d’assurer une forme de communication entre les gens ainsi que le transport de colis et de marchandises. C’était le métier de base de la Poste et ça l’est toujours. Ce qui n’enlève rien à l’évolution de nos services du fait du changement rapide des technologies, mais concernant le rôle de la Poste, il est resté le même depuis le début.

Et le rôle du facteur, a-t-il changé ?

Celui du facteur a effectivement changé, ou plutôt évolué si on le compare au facteur d’il y a dix ou vingt ans. Mais il reste notre premier ambassadeur, celui qui passe quotidiennement chez nos clients, et qui traite tous les jours un volume important de lettres.

Un volume pourtant en déclin…

Il est vrai que le volume de lettres que l’on traite au centre de tri à Bettembourg est un peu inférieur à ce que l’on traitait il y a encore trois ans, alors que jusqu’en 2012 ce volume était en croissance. Mais si depuis trois, quatre ans, on a vu ce volume diminuer, ce n’est pas pour cela que le facteur le ressent sur le terrain dans son quotidien, dans la mesure où il y a plus de publicité, de colis, etc.

En avril dernier, vous avez décidé de fermer une trentaine de bureaux de poste. Une décision qui a fait parler à l’époque. Qu’en est-il aujourd’hui ? Est-ce que vos clients, avec un peu plus de recul, ont bien accueilli la décision ?

Sur le plan opérationnel, il n’y a pas eu le moindre problème tout comme au niveau du renvoi de la clientèle vers d’autres points de vente de Post. Personnellement, je n’ai reçu aucune lettre de réclamation de la part de nos clients. Après effectivement, certaines voix se sont élevées dans la presse, mais je pense que c’était plus pour des raisons de nostalgie qu’autre chose. Aujourd’hui Post est tout de même présent dans un très grand nombre de communes du pays.

Entretien avec  Jeremy Zabatta

En intégralité dans Le Quotidien papier de ce lundi 6 février