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Police locale, «tasers», justice : un tour de vis sécuritaire


Pour le moment, le programme reste assez flou. (photo archivesEditpress)

Le nouveau gouvernement compte, sous les ordres du CSV, doter la force publique ainsi que les autorités judiciaires de moyens supplémentaires.

Les ministres des Affaires intérieures et de la Justice, Léon Gloden (CSV) et Elisabeth Margue (CSV), vont concentrer les pouvoirs pour doter le Luxembourg d’une politique sécuritaire plus répressive. Mais, comme dans bon nombre d’autres domaines, le programme gouvernemental reste assez flou sur les ressources à investir pour réussir ce virage. Il en va de même des échéances.

Il n’est ainsi pas précisé combien de policiers vont venir renforcer l’effectif. Un «recrutement massif» est simplement annoncé. Seule précision : afin de réduire la «surcharge de travail» de la police, le transport de détenus sera confié aux agents pénitentiaires.

Pour le reste, le gouvernement compte doter les policiers d’équipements et de moyens supplémentaires. Les «bodycams» (caméras-piétons) doivent ainsi être «rapidement introduites». La police a déjà précisé qu’il faudra compter au moins quatre ans pour mettre en place la logistique.

Désormais, CSV et DP songent à équiper les agents également de «tasers», soit des pistolets à impulsion électrique.

En outre, est mise en perspective une révision de la procédure d’autorisation de la surveillance des espaces publics à l’aide de caméras. Ce type de caméras sera aussi à installer dans les transports publics, avec un renforcement de la législation concernant l’outrage à agent, qui sera à élargir au personnel d’accompagnement des trains CFL.

Une des pièces maîtresses du concept de sécurité défendu par le nouveau gouvernement est la création d’une police locale, placée sous l’autorité des bourgmestres, afin de maintenir l’ordre public (tranquillité, sécurité et salubrité). Si un renforcement de la collaboration avec les agents municipaux est annoncé, le concept pour ces nouvelles unités de police devra encore largement se concrétiser.

Enfin, il est prévu d’introduire la très contestée comparution immédiate, «pour certaines infractions, dans le respect des droits de la défense et avec l’accord du prévenu», précise le programme gouvernemental.