Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Alors qu’il peut passer la barre des 100 buts en saison, le champion hesperangeois a tout plein d’objectifs historiques (ou pas) dans le viseur.
Laissons à Rayan Philippe, qui vient d’entrer dans le club des «trente» (buts), le soin de régler avec lui-même l’empreinte qu’il va laisser dans l’histoire du football luxembourgeois. Dans ce siècle, jusqu’à présent, seuls Dave Turpel (32) avec le F91 en 2018 et Zachary Hadji (33) avec le Fola ont fait mieux que lui. L’ailier français a deux matches pour leur passer devant (sachant que Dominik Stolz rêve encore de finir meilleur buteur et ne laissera pas son cadet tirer les penalties) et devenir la nouvelle référence en la matière ainsi que le dauphin de François Muller (Grevenmacher) et ses 36 buts, soixante-six ans après. Le Swift, lui, a gagné le droit de ne se préoccuper que de sa légende personnelle tant ses chiffres sont effarants.
Plus que 2,61 points pris par match ?
Ce Swift-là est assez hallucinant : il a pris, jusqu’à présent, la bagatelle de 2,67 points par match en moyenne. Il peut monter à 2,7 s’il remporte ses matches contre la Jeunesse puis le Progrès, ou même redescendre à 2,5 en cas de double défaite. Dans cette fourchette «basse», il ne pourrait de toute façon pas faire pire que le F91 de la saison 2016/2017 (20 victoires, 5 nuls et 1 défaite). Mais le challenge par défaite des hommes de Pascal Carzaniga, pour l’heure, est de parvenir à rester au-dessus de la meilleure équipe du siècle pour l’instant : le Dudelange de 2017/2018 qui comptait alors Jerry Prempeh, Kevin Malget et Dominik Stolz dans ses rangs et avait fini la saison avec une moyenne de points pris par match de 2,61 (22 victoires, 2 nuls, 2 défaites).
Le plus grand nombre de buts par match depuis 1962 ?
Cent buts sur une saison de DN, soyons clairs, cela n’a jamais été fait et c’est monstrueux. Assez récemment, Dudelange avait bien mis 81 buts en 26 journées en 2018. Et en… 1948, l’US Dudelange en avait lui planté 79 en seulement 18 journées, pour une vertigineuse moyenne de 4,38 buts par rencontre de championnat.
Actuellement, l’attaque hesperangeoise, qui a inscrit 21 buts sur ses quatre dernières journées de DN, est parvenue à finir seize rencontres en marquant au moins quatre buts et n’a passé qu’une seule journée sans en inscrire un seul, n’a plus besoin que de trois buts pour s’établir à 100. Pour l’heure, le Swift a porté son total de buts marqués par rencontre à 3,46. Largement mieux que les 3,11 du F91 2017/2018. Et même si ce Swift ne marquait plus en 180 minutes, il resterait au-dessus, avec 3,23 buts par match. Et donc l’équipe la plus prolifique devant le but dans ce siècle. Plus prolifique même que le Beggen de 1990 (3,16 buts par match).
Il lui faudrait toutefois encore inscrire onze buts pour battre les 3,59 de l’Alliance Dudelange en 1962, il y a plus de 61 ans. Mais ce Swift pourrait bien en être le successeur le plus éclatant.
Le plus petit nombre de défaites depuis 25 ans ?
Le fantasme d’une saison de championnat sans perdre un seul match est passé avec la défaite contre Pétange. Pourtant, le nouveau champion est sur le point de devenir une référence absolue depuis le championnat sans aucune défaite de la Jeunesse Esch en 1997 (17 victoires, 5 nuls). Entretemps, deux fois, le F91 est parvenu à boucler un exercice en ne perdant qu’une seule rencontre (en 2008 et 2017), mais à chaque fois, ce dernier n’avait dû jouer «que» 26 matches. Resterait ce joli lot de consolation que de terminer le championnat le plus abouti depuis un quart de siècle. Ce qui n’est pas rien.
