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Plus de 55 millions d’euros de déficit pour l’assurance maladie-maternité


Une nouvelle année dans le rouge pour la CNS. Photo : Tania Feller

Comme en 2020, l’équilibre financier de l’assurance maladie-maternité de la Caisse nationale de Santé (CNS) a été atteint pour cette année 2021. Et ce, malgré un nouveau déficit de plus de 55,7 millions d’euros.

Au déficit de 12,4 millions d’euros affiché en 2020 suit une deuxième année déficitaire pour l’assurance maladie-maternité issue de la Caisse nationale de Santé, qui a révélé, ce lundi matin, son décompte annuel pour 2021. Ainsi, les recettes de l’assurance maladie-maternité s’élèvent pour 2021 à 3 576,3 millions et les dépenses à 3 632,0 millions d’euros (avec provision net).

Par conséquent, les dépenses dépassent les recettes courantes de 55,7 millions d’euros, ce qui engendre une baisse de la réserve globale qui atteint 903,2 millions d’euros, soit 24,9% du montant annuel des dépenses courantes. Pour rappel, la réserve globale se compose de la réserve minimale légale de 363,2 millions d’euros et de l’excédent cumulé de 540 millions d’euros. Ainsi, «l’équilibre financier prévu par la loi reste atteint pour l’année 2021», fait savoir la CNS.

Toujours un effet Covid-19

Comme pour l’année précédente, ce solde négatif n’est pas sans lien avec la crise sanitaire. Des «dépenses non-négligeables liées au Covid-19», qui englobent les «frais de relation avec les tests PCR», de «forfaits mis en place pour certains prestataires de soins», ou encore «des dispenses pour femmes enceintes», entre autre chose.

Ces dépenses ne sont que partiellement compensées par une diminution de certaines dépenses de santé liée à la Covid-19 et par une situation économique plus positive que prévue.

Depuis 2018, l’assurance maladie-maternité affiche en continu une croissance plus importante des dépenses que des recettes. «Nous avons un déficit structurel depuis 2018 où nous voyons clairement que les recettes évoluent moins vite que les dépenses et cela pose un problème que nous devons résoudre» avait fait savoir la ministre de la Santé, Paulette Lenert, en mai dernier.

L’année 2021 s’intègre donc dans cette tendance. Pour la CNS, «il devient impératif de contenir l’évolution des dépenses existantes qui ne doivent pas croitre plus vite que les recettes» : «C’est par ce biais que de nouvelles prestations peuvent être financées dans le cadre de l’utile et du nécessaire et qu’un accès à des soins de qualité peut être garanti dans un environnement plus contraignant».

La date butoir de 2026 a été avancée pour actionner les changements, avec des dépenses qui vont êtres scrutées de près.

La population du pays vieillit

La pyramide d’âge de la CNS met en évidence le vieillissement de la population résidente. Le pourcentage de la population protégée résidente qui a plus de 60 ans est en effet passé de +19% en 2011 à +20,4% en 2021.

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