L’épouse de François Fillon, Penelope, soupçonnée d’emplois fictifs comme assistante parlementaire, a touché, en deux fois, 45.000 euros d’indemnités de licenciement, payées par l’Assemblée nationale, affirme Le Canard enchaîné dans son édition de mercredi.
Penelope Fillon a perçu en août 2002 « 16.000 euros d’indemnités, soit l’équivalent de cinq mois de salaire », alors qu’elle avait retrouvé un mois plus tôt un emploi auprès de Marc Joulaud, alors suppléant de l’actuel candidat de la droite à la présidentielle, selon l’hebdomadaire satirique, qui assure qu’elle a « cumulé deux salaires durant un peu plus d’un mois ».
« La législation ne prévoit pas un tel niveau d’indemnités de licenciement pour un collaborateur parlementaire », affirme encoreLe Canard.
Ces indemnités portent sur la période 1998-2002, pendant laquelle Penelope Fillon a été rémunérée comme assistante parlementaire de son époux (165.686 euros net de salaires sur cette période, selon le site internet du candidat Fillon).
Par ailleurs, lorsque François Fillon a mis fin, en novembre 2013, au dernier contrat de son épouse à l’Assemblée nationale, celle-ci a perçu « 29.000 euros » d’indemnités de licenciement pour 17 mois de travail (rémunérés 65.839 euros net, selon le site internet de François Fillon).
DEMAIN DANS « LE CANARD »
Les flics n’ont trouvé aucun indice matériel du travail de Pénélope, mais la trace de ses indem’ de licenciement
— @canardenchaine (@canardenchaine) 7 février 2017
Le Quotidien / AFP
« Des irrégularités dans l’enquête la rendent nulle »
L’avocat de François Fillon, Me Antonin Levy, a déclaré ce mardi à des journalistes que des irrégularités dans l’enquête sur des soupçons d’emplois fictifs de l’épouse de l’ancien Premier ministre, Penelope Fillon, la rendaient «nulle».
Dans une note adressée lundi au parquet national financier (PNF), Me Antonin Levy estime que «le parquet national financier n’a pas compétence» pour mener l’enquête. «La conséquence de leurs fautes, c’est la nullité de l’enquête», ajoute-t-il.