Pas de miracle pour le Progrès Niederkorn et la Jeunesse Esch

La marche était trop haute pour les deux clubs luxembourgeois au 2e tour de l’Europa League, jeudi soir. Si le Progrès sort la tête haute face aux Glasgow Rangers après son nul 0-0 au Josy-Barthel (défaite 2-0 à l’aller), la Jeunesse a subi une lourde défaite 4-0 au Portugal face à Guimaraes (défaite 0-1 à l’aller).

Le Progrès avait besoin d’un match parfait s’il espérait éliminer pour la deuxième fois en trois ans son grand adversaire écossais. Et sur le plan défensif, les troupes de Roland Vrabec l’ont réussi. Si le dernier quart d’heure a été très délicat, les Rangers, plus frais, se trouvant trois ou quatre fois à quelques centimètres du 0-1, l’arrière-garde a globalement tenu le choc. C’était une condition obligatoire pour espérer.

Après, comme l’avait expliqué le directeur Thomas Gilgemann, «il faudra aussi parvenir à convertir la moindre demi-occasion»… Et c’est là, surtout, que ça a coincé. Comme attendu, les occasions niederkornoises furent peu nombreuses jeudi soir. On pense là à une «fusée» non cadrée de Karayer après 20 minutes, à une reprise de la tête trop croisée de Françoise quelques secondes plus tard ou encore à un tir de ce même Françoise dans les bras de McGregor. Et puis surtout à LA belle occasion de l’heure de jeu, où la reprise du gauche (son mauvais pied!) de Sébastien Thill a filé juste au-dessus de la barre du portier écossais. Une action où une bonne partie du stade a retenu son souffle…

C’est maigre mais, offensivement, les Niederkornois ont pourtant montré bien plus que sept jours plus tôt à Ibrox Park. Avec un De Almeida plus en vue et un Françoise bien plus présent que ne l’avait été Tekiela. Tout ça avec, à la baguette, un Sébastien Thill en manque de rythme (il ne s’était entraîné que la veille) mais dont les coups de patte peuvent déstabiliser l’équipe adverse. Même lorsque celle-ci se nomme les Rangers.

La Jeunesse prise à la gorge d’entrée

Depuis mardi midi et le départ de la délégation eschoise de l’hôtel Stand Inn, à Foetz, il n’y a pas beaucoup de dirigeants de la Vieille Dame qui ne l’ait rêvé tout haut : «Ah si on tient le premier quart d’heure…» À force de le «mentaliser», tout le monde a fini par s’en convaincre et le discours autant que les mises en place de Nicolas Huysman – qui a énormément travaillé les moyens de marquer, jeudi soir, au stade Dom-Afonso-Henriques – ont achevé d’effacer, un peu, la réalité de cette confrontation largement déséquilibrée. Oui, c’était possible!

Et puis un coup franc joliment tiré à la… 14e minute (1-0) a ramené un peu trop brutalement tout le monde à une réalité crue. Voire à une logique comptable : s’il fallait un petit but déjà difficile à inscrire pour croire en une très lointaine prolongation, il en faudra désormais deux au moins pour passer. On en était à croire à un exploit, on en vient à rêver à un miracle. Satané premier quart d’heure. Presque pire que cette dernière seconde du match aller…

Au Findel, avant d’embarquer pour ce périple portugais, Valentin Kouamé, l’impressionnante recrue de l’entrejeu qui connaît personnellement trois joueurs du Vitoria, avait assuré qu’ils étaient «marqués par le bloc défensif eschois». Ils ont des raisons, depuis jeudi soir, de l’être un peu moins même si le Vitoria n’a jamais réellement fait exploser cette ligne à cinq coupable d’un seul oubli au match aller, et de très peu de défaillances manifestes au retour. De toute façon, que cela soit 2-0 à la 85e minute ou 4-0 à la 93e, leurs dirigeants, sûrs du coup, s’activaient bien entendu depuis leur retour du Grand-Duché à organiser le voyage en Lettonie, pour aller défier Ventspils au 3e tour.

LQ