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Parking du Rousegäertchen : des normes de sécurité à revoir


Un camion-pompe est venu aspirer l'eau qui se trouvait dans le parking après l'intervention des sapeurs- pompiers et des nettoyeurs (Photo : François Aussems).

Une trentaine de voitures se trouvent toujours dans le parking du Rousegäertchen. La Ville attend les conclusions de l’Inspection du travail et des mines. C’était l’un des sujets du City Breakfast de Luxembourg, mercredi.

Une semaine jour pour jour après les faits, 43 voitures ont été sorties du niveau -1 où avait eu lieu l’incendie. Trente et une s’y trouvent toujours, selon Lydie Polfer qui a pu descendre dans le parking afin de se rendre compte de l’étendue des dégâts. Dégâts qui n’auraient pas pu être évités quand bien même un système d’arrosage automatique (sprinkler) aurait existé à cet étage du parking. Il aurait tout juste évité les dégâts au plafond en réduisant la température, assure la bourgmestre.

Il n’y avait donc pas de système contre les incendies à cet étage du parking, contrairement aux deux étages inférieurs. Pour une bonne raison. «C’est le cas dans tous les parkings de la capitale que nous exploitons et qui ont entre 25 et 30 ans. À l’époque, les mesures de sécurité étaient différentes», a précisé Lydie Polfer, mercredi. C’était également le cas au parking Neipperg qui rouvrira ses portes le 2 novembre après avoir été rénové de fond en comble, et c’est le cas au parking du Théâtre qui était le prochain sur la liste des rénovations prévues par l’administration communale après les parkings Hamilius et Knuedler.

L’incendie du Rousegäertchen vient remettre en question les plans de la Ville. Si pour le moment, elle ne connaît pas encore la suite des opérations, il se pourrait que le parking de la place des Martyrs grille la priorité à celui de la place du Théâtre. «Il nous faut analyser ce qui doit être fait, quelles conditions devront être remplies au cas où nous déciderions d’ouvrir le parking du Rousegäertchen après une remise en état sommaire. Nous allons devoir nous concerter avec l’Inspection du travail et des mines», a précisé Lydie Polfer.

Aucune voiture électrique en cause

Les normes de sécurité s’étant renforcées, il se peut que les installations électriques et de chauffage doivent également être remises au goût du jour. Une remise en état sommaire ne pourrait donc pas être suffisante et l’administration communale pourrait être amenée à rénover complètement son parking. «Nous en saurons plus dans un mois», a indiqué la bourgmestre.

Enfin, elle a tenu à rétablir la vérité sur une des causes potentielles de l’incendie. Contrairement à une rumeur qui avait circulé le jour même, une voiture électrique n’a pas pris feu. La bourgmestre affirme qui si cela avait été le cas, les sapeurs-pompiers auraient dû s’y prendre autrement pour circonscrire les flammes : les voitures électriques en feu doivent être entièrement plongées dans une cuve d’eau pendant 24 heures pour refroidir leur batterie au lithium. Même si le feu est maîtrisé, des reprises spontanées d’incendie peuvent se produire tant que la température du véhicule n’a pas intégralement baissé. Le plus célèbre constructeur de voitures électriques a même élaboré un mode d’emploi à destination des sapeurs-pompiers.

L’hypothèse de la voiture électrique a donc été écartée. Le parking reste pour le moment fermé au public jusqu’à nouvel ordre.

Sophie Kieffer

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