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Nuit de la culture : «La capitale, c’est Esch, ce n’est pas Luxembourg»


Le directeur des Nuits de la culture, Loïc Clairet, l’échevin Pim Knaff et le directeur artistique de la compagnie La Machine, Pierre de Mecquenem, (de g. à dr.) ont fait le point sur la Nuit de la culture.

Alors que la nouvelle édition de la Nuit de la culture a lieu ce week-end, la commune d’Esch souhaite continuer d’intensifier l’événement afin de conserver son statut de capitale culturelle.

Sur la place du Brill à Esch-sur-Alzette, vendredi, il était impossible de rater Barbara, Félix et Giacomo. Édifiées lors la Nuit de la culture 2022, les trois marionnettes géantes ont installé leur campement en ville, lançant ainsi la nouvelle édition de l’événement culturel. Quelques mois après la dernière Nuit de la culture, «la grande fête de village» remet le couvert depuis jeudi et jusqu’à samedi.

Jeudi, les marionnettes sont donc sorties de leur hangar pour passer la nuit devant le musée national de la Résistance, entraînant avec elles une dizaine de membres de la compagnie d’artistes La Machine qui les ont conçues. Après avoir veillé et dormi à la belle étoile, toute la troupe s’est ensuite préparée en vue de la grande parade de Barbara, Félix et Giacomo dans les rues.

Des préparatifs faits sous un soleil radieux, pour le plus grand bonheur de Loïc Clairet, le directeur des Nuits de la culture. «En avril, on l’a fait sous la pluie et on a quand même eu un grand succès, avec près de 7 000 personnes, donc on est optimiste», savoure-t-il. À quelques heures des premières réjouissances, l’échevin Pim Knaff était également sur la place ensoleillée, tout comme Pierre de Mecquenem, le directeur artistique de la compagnie La Machine. Les trois représentants de l’événement en ont profité pour faire le point sur les retombées de cette fête et son avenir.

Trois ans pour créer un folklore

«C’est plus que de l’événementiel, c’est un vrai projet culturel», lance d’abord Pim Knaff. Créée en 2012, la Nuit de la culture a déjà impliqué plus de 3 000 «grands rêveurs» : des artistes, des membres d’associations, des commerçants, des bénévoles ou des artisans. Puis, à compter de 2018, l’événement est organisé «plus intensément» grâce au soutien du projet par Esch 2022, capitale européenne de la culture.

En 2022, le nombre de nuits passe à cinq, le tout animé par une centaine de spectacles et d’activités, en plein air comme en intérieur. Depuis, l’événement veut s’inscrire dans la lignée du statut de capitale européenne. «Il faut rebondir sur l’élan d’Esch 2022, car il y a peu de capitales européennes de la culture dont on se souvient, alors que cela fait gagner dix ans de dynamique culturelle à une ville», constate Loïc Clairet.

La commune et ses partenaires ont donc imaginé une identité propre à la Nuit de la culture, dans le but de renforcer son impact : «On a créé un folklore autour, et pour l’installer il faut trois éditions. Nous n’en sommes qu’à la deuxième.» Une réflexion dont le fruit est le conte de la marionnette Barbara, créé afin de raconter l’histoire de la Métropole du fer. Pour ce second volet, «on a aussi essayé d’intégrer encore plus les habitants». «C’est le cas avec l’arrivée de la capoeira dans la parade et des conteurs portugais», détaille Pierre de Mecquenem.

Sous la forme d’une biennale en 2024

Outre son imagerie, la Nuit de la culture souhaite également prendre en importance en s’inscrivant au sein du projet de Biennale 2024. Ce dernier, placé sur le thème de l’architecture, doit s’articuler autour d’un parcours d’art numérique, similaire à celui de Belval lors d’Esch 2022. «Esch veut rester la capitale de la culture et être leader de l’art numérique dans toute la Grande Région», explique Pim Knaff. «La capitale, c’est Esch, ce n’est pas Luxembourg», plaisante l’échevin, qui compte faire de ce rendez-vous culturel récurrent une promotion culturelle, touristique et économique de la commune.

Voulue comme un laboratoire culturel, la Biennale entend mettre la lumière sur les artistes locaux. «En 2022, on avait eu recours à de nombreuses boîtes ou compagnies étrangères, mais on s’est aussi rendu compte qu’on avait des gens de talent au Luxembourg», assure l’échevin. Les artistes sont donc invités à proposer leurs créations pour la Biennale 2024, qui devrait commencer le 17 ou 18 mai et s’étendre jusqu’à la fin du mois de septembre. Cependant, il n’y aura pas d’appel à candidatures public, car «on risque de recevoir trop de demandes et on ferait des déçus», anticipe Loïc Clairet.

Les prochaines éditions de la Nuit de la culture auront donc lieu en 2024, puis en 2026. Quid de l’avenir des marionnettes Barbara, Félix et Giacomo, symboles du folklore dont la construction est prévue sur trois ans? «C’est à voir, une transmission à une autre compagnie est possible», annonce le directeur.

La grande fête du samedi

Le programme de la Nuit de la culture sera chargé ce samedi au domaine du Schlassgoard. Des espaces de jeu, de la musique, des ateliers de cuisine, des concerts, une piste en plein air et une kermesse y ont pris place.

Les portes ouvriront à 16 h. Après la soupe Papillon, un spectacle pyrotechnique et le bal des animaux, la soirée s’achèvera vers 0 h 30.

Un commentaire

  1. Betti sandrine

    La culture est extrêmement importante dans nos vies, elle permet de partager et de se rencontrer , mais la sécurité des habitants de la commune d’Esch l’est bien plus encore. Malheureusement plus aucune présence policière dans nos rues.
    Monsieur le maire ,où est donc votre courage pour faire face à cette délinquance qui ne cesse de s’accroître avec délectation?

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