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Nuisances sonores au Findel : bientôt de nouvelles subventions pour isoler votre maison ?


Les travaux, remboursés par la subvention, doivent conduire à une isolation minimum de 42 décibels pour les habitations près du Findel. (Photo: Alain Rischard / Editpress)

Plus de bénéficiaires et plus d’argent, tels sont les objectifs du projet de loi actuellement examiné par la commission de l’Environnement, afin de renouveler des subventions pour l’isolation acoustique des habitations autour de l’aéroport du Findel.

Les voisins de l’aéroport du Findel et leurs plaintes face aux nuisances sonores semblent entendus. Mercredi 24 mai, un projet de loi pour subventionner davantage les travaux d’isolation contre le bruit des avions a été présenté en commission de l’Environnement par la ministre Joëlle Welfring. «Nous avons augmenté les seuils sonores afin que plus de gens aient droit aux aides pour l’isolation» résumait-elle.

Une avancée considérable qui devrait ravir les riverains autour du Findel. Depuis trois ans, ces derniers se plaignent de l’augmentation du trafic et du bruit, notamment via l’ASBL DIGHSE, composée de 200 habitants de Schuttrange et ses environs. Auteurs de «plus de 90 %» des 3 000 plaintes adressées en 2022 à l’administration de la Navigation aérienne (ANA) selon elle, les membres de l’ASBL exigeaient des mesures dans nos colonnes en avril. Depuis, l’ANA a répondu à leurs doléances en annonçant une hausse de l’altitude minimale à 2 700 pieds pour l’automne 2023, afin de réduire le bruit et satisfaire les riverains.

Ce projet de loi va également dans ce sens. Alors que les aides existantes ne concernaient auparavant que 400 adresses, environ 2 600 habitations à Luxembourg, Sandweiler et Niederanven en bénéficieront si le projet est adopté. Un élargissement provoqué par le changement des seuils sonores limites, de 70 décibels la journée à 65, ainsi que de 60 décibels la nuit à 55.

Près de 2,5 millions d’euros de dépenses

Cependant, certaines conditions s’imposent pour bénéficier des subventions, distribuées après que le citoyen ait financé les travaux à ses frais. Parmi la zone élargie d’habitations, seuls les bâtiments dont la construction a été autorisée avant le 31 août 1986 seront éligibles.

Les personnes intéressées devront ensuite obligatoirement passer par un professionnel agréé qui réalisera «un constant qui est, le cas échéant, soumis à l’administration». Autre critère : l’aide financière ne concerne que «les éléments de construction qui remplacent un ancien élément de construction». Le calfeutrage ou le scellement des fenêtres sont par exemple exclus. Dans le texte de loi, les éléments éligibles sont listés : fenêtres et les portes-fenêtres, les caissons à rouleaux, la ventilation contrôlée, le tapissage et la plâtrerie, la toiture, la dalle de grenier.

Prévue comme étant cumulative, la subvention des différents éléments ne pourra pas dépasser 16 000 euros par maison et 8 000 euros par appartement et bâtiment d’habitation en copropriété, contre 12 500 et 6 250 euros aujourd’hui.

Au total, le coût de cette loi sur les exercices budgétaires de 2023 à 2032 est estimé à 2 440 000 euros, dont 1 720 000 euros pour les travaux de rénovation. Le plafond des sommes remboursées a également augmenté «en tenant compte de l’indice des prix de la construction pour l’évolution des coûts des éléments de construction par rapport à 2010». Le montant d’insonorisation d’une fenêtre passe par exemple de 200 à 260 euros par mètre carré. Après travaux, ceux-ci doivent assurer «une isolation acoustique minimale de 42 décibels».

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