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Nordea Bank : les syndicats veulent un plan social équitable


Près de 200 personnes étaient présentes lors du piquet de protestation devant la banque Nordea ce vendredi. (Photo : Didier Sylvestre)

L’ALBEA, l’OGBL-Secteur Financier et LCGB-SESF ont organisé ce vendredi un piquet de protestation devant la banque Nordea  de Luxembourg, afin de montrer leur mécontentement face au cap, le plafonnement imposé par la banque et le concept «Robin des Bois» proposé par l’établissement financier scandinave lors du plan social qui n’a pas abouti.

Près de 200 personnes ont manifesté vendredi midi sur les marches sur le bâtiment de la banque Nordea installée rue de Neudorf à Luxembourg-Ville à l’appel des trois syndicats du secteur bancaire.Les négociations pour un plan social concernant 155 personnes de l’établissement financier (les 150 autres travaillant pour les activités de banque privée seront reprises par UBS Europe) ont commencé le mois dernier mais n’ont pas abouti. Les représentants du personnel et les organisations syndicales ont saisi l’Office National de Conciliation. La troisième et ultime réunion devant le Conciliateur se tiendra mardi prochain, le jour de la fin de la procédure légale.

Micro à la main devant une assistance très attentive, teintée de jaune, de rouge et de vert,  Safouane Jaouid, chef du département juridique et social de l’ALEBA mis l’accent sur les valeurs prônées par la banque (la solidarité et la confiance, entre autres) et celles du Luxembourg (l’honnêté et le respect). Il martèle :  «Oui, avant que vous partiez, les « caps » ne sont pas autorisées». Une allusion directe au cap, le système de plafonnement des indemnités dénoncé par les syndicats.

Le concept Robin des Bois…

«Ne nous faites par croire que le concept Robin des Bois est acceptable», affirme-t-il encore. Par ce concept inédit sur la place financière, la direction voudrait prendre aux salariés les plus riches pour donner aux plus pauvres. «Il n’y a pas de raisons que l’argent soir distribué aux autres», poursuit-il. De son côté, Lena Batal, représentante de l’OGBL-Secteur Financier a déclaré que les discussions ont été difficiles «Maintenant, nous sommes proche du but. Nous devons trouver un accord général», soutient-elle. «No caps!», crient certains manifestants. «Nous demandons qu’un accord juste soit trouvé. Oui le plan social a un coût. Ce ne sont pas aux employés de payer mais aux employeurs!». «No more caps», scandent les manifestants.

Pas d’impact négatif sur les salariés

Interrogé en marge du mouvement, le chef du département juridique et social du syndicat de l’avenue Monterey confirme que la banque va fermer, sans donner de date.  L’espoir, selon l’ALEBA, repose sur les «vrais décideurs qui sont à l’étranger . Nous partons du principe qu’ils n’ont pas parfaitement été éclairés sur les problèmes et qu’ils nous laissent la possibilité de leur expliquer pour qu’ils puissent comprendre l’enjeu», dit encore Safouane Jaouid. «Il s’agit de 1,9 million d’euros de différence que nous réclamons en plus ce qui est déjà budgétisé par la banque», ajoute-t-il. Lena Batal de l’OGBL-Secteur Financier aimerait qu’une solution soit trouvée. «On veut que les gens ne soient pas impactés négativement par ce système de cap. Il créé des disparités entre les salariés», dit-elle. «On veut un plan social équitable pour tous . Pour nous syndicats, on ne veut pas se retrouver dans une situation de ni plan social ni de grève» (NDLR : comme ce fut le cas pour la banque Hapoalim). Elle espère une issue favorable et que la direction rejoigne la table des négociations avant le 12 juin.

Aude Forestier