[Natation] Un quatuor motivé à l’autre bout du monde

CHAMPIONNATS DU MONDE À FUKUOKA Quatre Luxembourgeois sont engagés aux Mondiaux japonais, à partir de ce week-end.

Reportés à de multiples reprises pour cause de covid, cette fois, c’est bien la bonne pour les Mondiaux au Japon. Les meilleurs nageurs de la planète vont se retrouver du côté du pays du Soleil levant pour se défier. Et au milieu de la crème de la crème de la natation internationale figurent quatre Luxembourgeois.

Bien des Luxembourgeois et non pas des Luxembourgeoises. En effet, avec les retraits de Julie Meynen et Monique Olivier en fin d’année dernière, la natation féminine grand-ducale est en manque de têtes d’affiche capables de s’illustrer sur le plan international. Même si une épatante Maud Allar, engagée quant à elle à partir de dimanche aux EYOF en Slovénie, a une trajectoire qui pourrait lui permettre de s’inviter dans les plus grandes manifestations. Sans oublier Nicole Ricci, qui vient d’obtenir son passeport luxembourgeois.

Julien Henx : «La demie, ça doit être mon objectif.»

En attendant, ce sont donc quatre nageurs qui défendront les couleurs grand-ducales au Japon. On retrouve deux «anciens», Julien Henx et Pit Brandenburger. Et deux jeunes talents déjà confirmés, Ralph Daleiden et Rémi Fabiani. C’est Julien Henx qui ouvrira le bal, sur le 50 m pap, dès dimanche. En pleine confiance après ses deux titres nationaux sur 50 m pap et 50 m nage libre aux derniers championnats nationaux, le Dudelangeois sait qu’il devra être très rapide dès le matin. Cela tombe bien, c’est justement son objectif : «Je me sens très bien. Fort. Rapide. Je sais qu’il faudra que je nage le record national (23″55) pour avoir une chance de passer en demi-finale. La demie, ça doit être mon objectif. Après, je veux surtout nager vite le matin. Passer, ce serait un bonus. J’ai hâte de nager dimanche. Histoire de bien démarrer la saison olympique.» Pour rappel, malheureusement, seul le 50 m nage libre est une distance olympique.

Après Julien Henx dimanche, on retrouvera l’autre «vieux» de la bande, Pit Brandenburger, sur le 200 m nage libre. La lutte à distance avec Max Mannes pour décrocher la qualification a été somptueuse et c’est finalement lui qui l’a emporté devant son compatriote, resté quant à lui à la maison : «J’espère nager vite et prendre du plaisir, c’est tout ce qui compte pour moi», confie l’ancien nageur d’Antibes. Qui visera mieux que ses 1’50″10, qui constituent son record personnel sur la distance.

Il faudra patienter deux jours de plus avant de voir le patron du 100 m nage libre entrer en lice. Malheureusement, Ralph Daleiden, souvent diminué par des pépins de santé, est tombé malade juste avant les championnats nationaux il y a deux semaines et avait même dû renoncer à y participer. Depuis, il s’est un peu refait la cerise. Reste à savoir à quel point il aura récupéré et si le premier Luxembourgeois sous les 50″ de l’histoire (rejoint depuis par Rémi Fabiani) sera capable de nager aux alentours, voire même un peu plus vite que son record national (49″67) : «La nage revient tout doucement. J’ai déjà fait des choses qui promettent de bons résultats», indique le jeune homme de 20 ans qui vient d’achever sa première saison en NCAA, du côté des Wildcats de Tucson.

La compétition s’achèvera par Rémi Fabiani. Le recordman national du 50 m nage libre (22″54) a également décroché son billet pour le 50 m dos : «Je suis déjà allé plus vite cette saison que l’année dernière aux championnats d’Europe alors que j’étais en semaine de travail. J’ai fait une très bonne saison jusqu’à présent, j’ai été très content avec mes temps. L’objectif, c’est de nager un meilleur temps. Je ne l’ai plus fait depuis Rome en 2021», indique le nageur de la California Baptist University.

Après un stage d’acclimatation à Fuji, tout le monde est arrivé à Fukuoka. Et est prêt à en découdre!