La quasi-totalité des meilleurs nageurs luxembourgeois seront présents. Pour y défier les plus grandes stars.
Chaque année, c’est forcément un rendez-vous à part pour les nageurs luxembourgeois : «L’Euro Meet, c’est chez nous!», s’enthousiasme Finn Kemp, revenu spécialement des USA pour vivre son second Euro Meet. Et en cette année olympique, ils ont tous répondu présents, à l’exception notable de Ralph Daleiden, qui est resté s’entraîner du côté de son université de Tucson en Arizona.
Mais hormis lui, ils seront tous au rendez-vous. À commencer par Rémi Fabiani. Le sprinteur a en effet décidé de quitter la Californie où il s’entraîne et étudie, pour rentrer au Luxembourg et s’entraîner avec Christophe Audot. Avec «seulement» 13 centièmes à grappiller sur le 50 m nage libre pour valider son billet pour Paris (21« 96 contre 22« 09), il a estimé que ses chances d’y parvenir étaient plus grandes en rentrant en Europe, où il peut notamment s’entraîner dans un bassin de 50 m, dont il ne dispose pas en Californie. Ce week-end, il s’alignera sur les 50 et 100 m nage libre et pourrait notamment affronter le patron de la discipline reine, le jeune Roumain David Popovici, détenteur du record du monde du 100 m nage libre.
Autre exilé de retour pour l’événement, Joao Carneiro sera également de la partie. Rentré spécialement du Portugal où il étudie et s’entraîne dix fois par semaine, sans oublier trois séances de muscu hebdomadaires, le spécialiste du pap a envie de voir jusqu’où il peut aller en se concentrant davantage sur la natation : «Le gros but de la saison, ce sont les championnats d’Europe à Belgrade à la mi-juin. Je vais tenter de me qualifier au mois d’avril lors des championnats du Portugal. Et si j’y parviens, vu qu’il y a les JO un mois après, pas sûr que tout le monde y soit. Si je peux nager vite là-bas, pourquoi ne pas viser une demi-finale», explique-t-il.
En revanche, il ne pense pas du tout à Paris : «Ce ne serait pas réaliste. Je pense plutôt à Los Angeles.» Mais d’abord, il a un gros programme à l’Euro Meet : «Je nage les 50, 100 et 200 m pap, le 200 m 4 nages et le 50 m brasse. L’an passé, j’avais fait une finale A avec un temps pas très rapide. Mais le niveau est beaucoup plus fort cette année. Maintenant, j’ai juste envie de nager l’après-midi pour voir ce que ça va donner. Si je peux me rapprocher de mes meilleurs temps, ce serait pas mal.» Il entrera rapidement dans le vif du sujet puisque dès aujourd’hui, il sera au départ des 50 et 200 m pap, sa course de prédilection.
Sur le 50 m pap, il trouvera sur sa route un compatriote. Qui, lui, nourrit toujours le rêve olympique même si, à désormais 28 ans, le temps passe. On parle de Julien Henx. Le Dudelangeois a décidé de tenter le tout pour le tout pour aller à Paris. C’est ainsi qu’il multiplie les stages à Tenerife, en tout petit comité. Et suit les programmes d’Arslane Dris, qui a désormais quitté le Luxembourg pour retourner à Bordeaux.
À l’Euro Meet, il aura un programme limité avec le 50 m pap et le 50 m nage libre, demain : «C’est ma première compète en grand bain. Je veux voir où j’en suis. C’est important d’être rapide, car les Monde arrivent rapidement derrière.» En effet, il sera à Doha où il sera aligné sur le seul 50 m pap. Distance qui, il faut le rappeler, n’est pas olympique. Seul le 50 m nage libre est olympique. Et avec un Rémi Fabiani qui est tout près et un Ralph Daleiden qui a l’air d’avoir les moyens, s’il le souhaite, d’aller chercher les minima olympiques sur la distance, la tâche s’annonce très compliquée pour Julien Henx, qui fait désormais figure de vétéran. Au même titre qu’un Pit Brandenburger ou un Max Mannes, qui seront également présents ce week-end.
Kemp, les Euro en tête
Lui n’est pas un vétéran. Loin de là. Mais ce n’est plus un gamin non plus. Finn Kemp a désormais un certain statut. Celui de finaliste des championnats du monde juniors qui rejoindra cet été un certain Léon Marchand et Bob Bowman, mentor de Michael Phelps, du côté d’Arizona State. Il sera sur le pont trois jours durant avec un 50 m pap pour se dégourdir les jambes le premier jour avant ses deux épreuves de prédilection, à savoir le 200 m brasse et le 200 m 4 nages : «J’aimerais nager des meilleurs temps. Et peut-être me qualifier pour les Euro. On verra bien», Pour aller à Belgrade, il doit nager 2‘15« 29 sur le 200 m brasse (record perso de 2‘16« 51) et 2‘03« 71 sur le 200 m 4 nages (record en 2‘04« 65).
On suivra également avec attention Florian Frippiat, qui avait survolé la concurrence lors des championnats d’hiver et qui trouvera à qui parler, ou encore les jeunes Albert Chaussard et Anton Fedoseev. Chez les filles, on retrouvera comme chaque année Jackie Banky, toujours fidèle au poste et qui avait raflé pas moins de sept titres aux championnats d’hiver, sans oublier la nouvelle sensation de la brasse, Maud Allar, qui détient désormais trois records nationaux, ou encore Leeloo Reinesch pour ne citer qu’elles.
Le programme
Aujourd’hui : séries à 9 h, finales à 16 h
Demain : séries à 8 h 30, finales à 15 h 30
Dimanche : séries à finales à 15 h 45