Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Ralph Daleiden a pulvérisé de près d’une seconde son record national du 100 m nage libre, ce mercredi matin aux championnats du monde de Fukuoka. Il a bouclé les deux longueurs en 48″77!
Et dire qu’il était malade il y a encore quelques jours! Mais Ralph Daleiden est un compétiteur hors-pair. Qui sait parfaitement se préparer pour les grandes échéances. Après avoir renoncé aux championnats nationaux à cause d’un vilain rhume qui l’empêchait de faire le moindre effort sans exploser sa fréquence cardiaque, le nageur des Wildcats de Tucson, en Arizona, est parti avec la délégation luxembourgeoise en stage d’acclimatation à Fuji. Et progressivement, les sensations sont revenues : «La nage revient tout doucement. Mais j’ai déjà fait des choses prometteuses à l’entraînement», confiait-il il y a encore quelques jours. Le garçon, qui n’est pas du genre très expansif et a tendance à se mettre beaucoup de pression, n’en dira pas plus. Lui préfère s’exprimer dans l’eau. Et cette nuit de mardi à mercredi, sur les coups de 4 h du matin heure luxembourgeoise, il a parlé! Engagé dans la 8e des 12 séries, le crawleur n’a pas seulement battu son record national qui datait d’il y a un peu plus d’un an (49″67 au CIJ Meet), il l’a tout simplement explosé! Devenu le premier Luxembourgeois sur la distance-reine sous les 50″, il comptait également être le premier sous les 49. La nuit dernière, il a accompli cet exploit avec une victoire en série en 48″77, soit le 26e chrono sur les 115 concurrents!
Paris n’est plus si loin!
Dans les tribunes, le DTN Christophe Audot a savouré : «Il est vraiment monté en puissance les 4-5 derniers jours. Mais là, la course est folle!» De son côté, le principal intéressé est satisfait : «Les quatre derniers jours, je me sentais vraiment bien. J’ai retrouvé mes appuis et je me sentais vraiment puissant. Je suis un nageur très fort dans l’eau et qui dépend beaucoup des appuis. Et quand pendant quelques jours ou semaines, je ne me sens pas à l’aise avec, je peux perdre la confiance. Je ne savais pas du tout ce que j’allais faire. Mais les 48″77 sont vraiment bien. Ça montre à tout le monde que le travail effectué aux USA a payé. Et ça me donne une grande confiance à un an des JO.» Même si le temps est canon, pour avoir le droit de participer aux JO de Paris dans exactement un an, il devra aller encore plus vite. En effet, les minima B sont fixés à 48″58. Mais désormais, ce temps qui semblait il y a encore quelques semaines complètement hors de portée devient un véritable objectif. Un nageur Luxembourgeois sur 100 m nage libre dans la plus grande course du monde. C’est désormais quelque chose de possible. Et rien que cela c’est déjà quelque chose d’extraordinaire!.
R. H.
