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[Natation] Daleiden dans le grand bain


Ralph Daleiden est prêt à s’élancer pour la saison la plus importante de sa jeune carrière. (Photo : arizona athletics)

MINNESOTA INVITATIONAL Ralph Daleiden participe à sa première grosse compétition de la saison. Avec, en fin de programme, une course en bassin de 50 m.

C’est un euphémisme de dire que l’année qui vient est cruciale pour Ralph Daleiden. Le recordman national du 100 m nage libre sait qu’il a une occasion en or d’aller chercher son billet pour Paris : C’est l’objectif, confirme-t-il. «Je sais que je peux le faire. Et je veux le faire Avec son fantastique 48« 77 cet été aux Mondiaux de Fukuoka, l’ancien élève de Maël Rugani peut effectivement y croire. Pour rappel, le billet olympique sur la course-reine de la natation est fixé à 48« 34. 

C’est notamment dans cette optique qu’il a décidé l’an passé de quitter le Luxembourg pour rejoindre les USA et plus particulièrement le chaud soleil de l’Arizona, du côté de Tucson, où il défend désormais les couleurs des Wildcats : «Ici, je m’entraîne avec un groupe d’une soixantaine de nageurs, on se motive les uns les autres.» Le tout dans des conditions plus qu’appréciables puisquà la différence d’un Rémi Fabiani, qui est lui dans sa troisième année à Los Angeles, Ralph Daleiden bénéficie d’un bassin de 50 m.

Et même plus : «C’est un bassin dont on peut changer la longueur. Ça nous permet de nous entraîner au moins deux fois par semaine en grand bassin. Le reste du temps, on travaille dans la largeur sur 25 yards.» Un boulot sur une distance spécifique aux USA qui lui convient bien : «Ça me permet de bosser beaucoup de détails, la vitesse, les virages, les coulées. Tout cela me sert pour bien nager en grand bain.»

Et c’est aussi pour cette raison que, contrairement à son compatriote, qui a décidé de rentrer dans les jours qui viennent au Luxembourg pour poursuivre sa préparation olympique à la maison, Ralph Daleiden, lui, ne rentrera pas. Il sait qu’il est dans d’excellentes conditions pour performer.

Un début de saison canon

Et il l’a d’ailleurs déjà prouvé lors des premières compétitions de la saison. Des dual meet, où deux universités s’affrontent en maillot de bain conventionnel. Et c’est à l’occasion d’une de ces épreuves que le Luxembourgeois a brillé de mille feux : «Lors d’un mach contre Wisconsin et Michigan, j’ai battu le record du bassin sur 100 yards crawl et j’ai fait un énorme chrono en negative split sur le 200 yards. J’ai très bien nagé làbas.» Il a même eu droit à tout un paragraphe sur ses performances sur le prestigieux site internet Swimswam : «Après une excellente première année, Ralph Daleiden a attiré les projecteurs sur lui pendant toute la réunion. Le Luxembourgeois a remporté les 100 et 200 yards crawl. Sur le 200 m, il bat son adversaire d’une seconde avec un retour plus rapide que l’aller. Et le lendemain, il s’est emparé du record du bassin sur le 100 yards crawl. Et dans la foulée, il a mené le relais sur 400 yards d’Arizona vers la victoire.»

Après deux autres compétitions du même acabit, respectivement face à Utah puis USC, on monte d’un cran : «Chaque année en décembre, on a notre mid season invite tournament. La première compète en maillot de course et pour laquelle on fait un « taper« . Le but, cest de se qualifier pour les championnats NCAA, notamment en relais. C’est pour cela qu’on est là.». Là, ce n’est plus le soleil d’Arizona, mais la neige du Minnesota.

Malheureusement, en raison d’un petit écart de comportement, il a été “puni” et ne sera aligné que sur les relais. Malgré tout, en étant premier relayeur, cela lui permettra de valider des temps. Et en fin de compétition, dimanche, il a la possibilité de participer à des time trials en bassin de 50 m : «Les temps seront officiels, mais comme ce n’est pas un qualifying event de la FINA, ils ne compteront pas pour une éventuelle qualification pour les Jeux.» Et d’ajouter, à propos de ses objectifs :  «Je veux voir où j’en suis avec la fatigue de quelques jours de compétitions. Si j’arrive à nager 49 bas ou même 50, je serais content.» L’idée est de se tester. 

Début des choses très sérieuses en janvier

Avant d’attaquer les choses très sérieuses dès le mois de janvier : «Je vais participer aux trois étapes des TYR Pro Series, que l’on peut un peu comparer au Mare Nostrum en Europe. Et là, c’est un événement qualificatif.» En clair, s’il nage une fois 48« 34 sur l’un de ces trois rendez-vous, il décroche son sésame pour Paris. Le tout sous les couleurs de la …

En plus de cette compétition, il a d’autres objectifs lors de cette saison universitaire : «Je voudrais bien me placer aux championnats de conférence (Pac-12). L’an passé, j’ai fait 5e sur 200 yards, cette fois, j’aimerais monter sur le podium. Et sur le 100 yards, je veux me qualifier pour la finale A. Et aller aussi haut que possible.» Mais le plus gros but en NCAA, ce sont les championnats universitaires. Pour lesquels il faut se qualifier : «L’an dernier, j’étais le seul de ma fac à m’être qualifié individuellement. Mais j’espère qu’on sera plus nombreux cette année.» Pour avoir le droit de nager à Indianapolis fin mars, il y a deux moyens : «Il y a des standards B, mais qui ne servent à rien, des standards A qui sont très très rapides et que seuls quelques-uns arrivent à nager. Et sinon, il faut être bien placé au ranking de chaque épreuve.» Alors qu’il n’a pas encore vraiment lancé sa saison, Ralph Daleiden pointe respectivement aux 22e et 41e places sur 100 et 200 yards. Mais il aspire à beaucoup mieux : «Je pense pouvoir aller deux ou trois secondes plus vite sur le 200 yards. J’espère pouvoir intégrer le top 10», confie-t-il encore. 

Depuis qu’il a débarqué aux États-Unis, il sent les progrès : «Je me suis beaucoup amélioré dans les virages, les coulées, ça commence à être vraiment rapide. Et là, j’essaie de faire de meilleurs starts. Ma coach de sprint m’aide beaucoup. Ça a bien marché la saison dernière et je lui fais confiance. On travaille bien en muscu aussi, pas mal d’explosivité. J’ai toujours des problèmes avec le dos, mais j’arrive à nouveau à faire des front squats. Et je sens qu’au niveau des jambes, je reviens progressivement au niveau de force que j’avais avant de me blesser au dos.»

Bref, tous les voyants sont au vert pour le nageur de vingt ans. Qui veut tout faire pour se donner les moyens de vivre son rêve olympique.

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