55e CIJ MEET Trois jours de compétition de haut vol attendent les nageurs luxembourgeois. Avec, dans le meilleur des cas, des qualifications pour les JO et les Euros juniors.
Habituellement, le CIJ est une compétition pour les jeunes nageurs. Mais en cette année olympique, c’est surtout un rendez-vous open qui bénéficie du label «qualifying event» de la FINA. En clair, on peut s’y qualifier pour différentes échéances.
Elles sont au nombre de deux : les JO de Paris et les Euros juniors, début juillet en Lituanie. Pour Paris, ils sont deux candidats : Julien Henx et Rémi Fabiani. Si le second est en phase d’affûtage afin d’être au top d’ici une grosse semaine à l’occasion du Giant Open de Nice, il ne s’interdit rien pour autant pour ce week-end : «Le CIJ, ce n’est pas le meeting ultime. Mais on va commencer à jouer un peu. On a bien bossé sur des détails qui n’allaient pas lors des derniers championnats du monde (NDLR : à Doha, il y a un mois). On a réussi à corriger des choses. On verra comment ça a évolué. Le but est de se rapprocher de la qualif olympique ou de la réaliser», confie l’étudiant de CBU, qui a décidé de rentrer en Europe pour se donner un maximum de chances de se qualifier.
Également présent à Doha, mais uniquement sur le 50 m pap, Julien Henx a, de son côté, inscrit le CIJ comme le premier vrai rendez-vous de la saison. Après être parti une nouvelle fois pour plus d’une semaine du côté de Tenerife, le Dudelangeois a hâte de voir ce que ça va donner. Et il avoue ressentir un mélange de pression et d’excitation : «Ce week-end, je ne nage que le 50 m nage libre. Donc, j’ai l’occasion de nager quatre fois. C’est un rendez-vous qui peut potentiellement changer ma vie. Dans l’absolu, je peux être qualifié vendredi soir», se plaît-il à rêver.
Henx, objectif PB…voire mieux
Mais l’élève d’Arslane Dris sait que la marche est haute. Très haute pour celui dont le record personnel est de 22”69, en janvier 2020. Pour aller à Paris, il doit gagner près de sept dixièmes… une montagne! En effet, le billet direct est établi à 21”96. Julien Henx ne veut pas mettre la charrue avant les bœufs. Et s’il pouvait déjà abaisser son record, ce serait «un bon pas dans la bonne direction» : «Je me sens bien. J’espère m’améliorer de jour en jour. À l’entraînement, j’ai fait quelques 50 m départ plongée en combi très rapides.» Si ça fonctionne, c’est parfait. Sinon, il lui restera encore du temps pour corriger le tir.
Outre la qualif olympique, ils sont nombreux également à avoir les Euros juniors dans le viseur. C’est ainsi que des nageurs comme Maud Allar, Emma Barthel, Albert Chaussard ou Anton Fedoseev, notamment, «doivent aller chercher le temps ou commencer à se positionner», explique Christophe Audot, le DTN. On suivra également des valeurs sûres comme Jackie Banky, Florian Frippiat ou Stephan Vanderschrick, qui seront également sur le pont.
On l’aura compris, il y aura de l’enjeu à tous les niveaux, comme le rappelle encore le technicien : «Le CIJ est vraiment une compétition avec plusieurs niveaux de lecture. De la formation jusqu’à l’élite, tout le monde est concerné!»