La réalisation de la seconde phase du «shared space» viendra compléter la revalorisation de la principale artère commerciale, située en plein centre-ville.
Le passé industriel de Dudelange continue à faire partie inhérente de la quatrième ville du pays. Alors que la revalorisation des friches industrielles au nord de la Forge du Sud est en cours de préparation, le centre-ville poursuivra sa mue dès la fin de ce mois d’avril.
La rénovation, dans les années 1990, de la façade de l’hôtel de ville, noircie par les cendres dispersées par les hauts-fourneaux, semble avoir inspiré les architectes urbanistes en charge de la revalorisation de le l’artère commerçante, baptisée «Niddeschgaass» par les habitants. Le nouveau teint clair de l’imposante bâtisse est en effet l’un des points directeurs du «shared space».
La première phase, ayant concerné les alentours de l’église paroissiale, la partie supérieure de l’avenue Grande-Duchesse-Charlotte et la nouvelle place Am Duerf, est achevée depuis mai 2017. Avant de lancer la suite des travaux, les responsables politiques ont décidé de laisser respirer les commerçants, impactés par le réaménagement du centre-ville. «Il s’agit d’une intervention névralgique, pratiquée en plein cœur de la ville», note le bourgmestre de Dudelange, Dan Biancalana.
« Une autre hiérarchie »
Alors que la partie déjà rénovée est très lumineuse et bien ordonnée, la partie inférieure de la Niddeschgaass reste assez grise. Cela va changer dans les 18 mois à venir. Présenté fin février au conseil communal, cette deuxième phase pour la réalisation du «shared space» va commencer par des travaux d’infrastructures dès la fin de ce mois d’avril. Le coût global est estimé à 3,5 millions d’euros.
«Les conclusions des travaux de la première phase ont été tirées. Les améliorations discutées avec les commerçants font partie intégrante de cette deuxième phase», annonce Dan Biancalana. Une communication et une coordination meilleures sont les principaux objectifs poursuivis par l’administration communale. L’un des grands avantages par rapport au premier chantier est que le centre-ville dispose désormais d’un parking souterrain de quelque 180 places. La perte de quelques dizaines d’emplacements devant les commerces ne devrait donc pas peser trop lourd.
«Le concept de la zone de rencontre restera de mise. Tous les moyens de transport pourront y accéder, mais la priorité n’est plus accordée à la voiture. Il existera une autre hiérarchie», résume Nico Steinmetz, responsable du bureau Steinmetzdemeyer.
Une entrée au centre-ville bien moins attrayante pour les voitures, la plantation de 22 arbres ainsi que l’installation au pied des lampadaires de mobilier urbain devant créer cette zone de rencontre, déjà existante en direction de l’église paroissiale et de l’hôtel de ville.
David Marques