Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
BGL LIGUE (MATCHES EN RETARD) Stéphan Moussima, le portier merschois, attend toujours de terminer un match de DN sans encaisser de but. Pas facile avec cette spirale et cette météo…
Mersch accueille la Jeunesse ce soir. Deux équipes dont l’une est barragiste et l’autre première non-barragiste, séparée au classement par… un seul petit but.
Inutile de dire que personne ne veut rater ce choc. Et surtout pas Stéphan Moussima : le Camerounais n’a pas encore fini un match de DN sans aller chercher au moins une fois le ballon au fond de son but.
Le promu en est à douze matches de DN et jamais il n’en a fini un sans encaisser de but. Rageant pour un gardien?
Stéphan Moussima : J’ai quelques fois failli, mais à Differdange par exemple (NDLR : 1-1, 9e journée), j’encaisse à la 96e minute et l’arbitre siffle la fin du match cinq secondes plus tard. C’est dommage parce que les prestations sont bonnes. J’ai de bonnes notes chez vous. Mais j’aimerais quand même bien rentrer une fois à la maison en me disant « je n’ai pas pris de but, c’est bien« . Ça ferait du bien au mental.
Pourquoi Mersch n’y arrive-t-il plus en ce moment?
Ah je vais être transparent, c’est le mental! On n’arrive pas à gérer nos fins de matches. Avec le staff, on a calculé qu’on avait perdu 9 points dans les arrêts de jeu, c’est énorme! Ce groupe reste jeune, mais il faut qu’on passe le cap et qu’on ne perde pas de points quand on mène au score.
On a déjà perdu 9 pts dans les arrêts de jeu
Seulement mental, le problème? Vous avez un style de jeu pas vraiment économique…
C’est vrai qu’on met un pressing assez fort par les attaquants et les pistons. Mais en même temps, on est habitués : c’est le style qui est le nôtre depuis un an et demi! Après, en PH, ça allait. Peut-être qu’en DN, on le paie par un petit manque de lucidité devant le but, quand on doit tuer le match. Les équipes plus rodées que nous nous le font payer.
La Jeunesse se présente ce soir, sur un terrain où vous n’avez gagné qu’une fois en cinq sorties…
C’est pourtant l’une de nos armes, ce terrain… C’est un match bonus alors qu’on est en zone de flottement (sic). Il n’y a clairement pas le feu à la maison : tout est très serré et une victoire peut vite nous relancer vers le ventre mou.
L’enchaînement sera-t-il difficile, physiquement, avec trois matches en six jours et le Swift qui arrive ce week-end?
C’est la faute de la météo. Et avec notre effectif réduit, on va devoir bricoler.
Puisqu’on parle de météo. Comment faites-vous, en tant que gardien, avec l’arrivée de l’hiver?
C’est dans la tête que ça se joue. Il faut juste être plus concentré. Je ne change ni la préparation, ni la tenue, mais juste le niveau de concentration. Pour éviter les fautes de main, par exemple. Mais c’est paradoxal : quand on ne touche pas le ballon, par un temps comme ça, on a presque envie que l’équipe joue moins bien pour avoir du travail.
