Jeunesse Esch-F91 Dudelange et Titus Pétange-Fola Esch sont les deux principales affiches de cette 17e journée disputée quasiment intégralement un vendredi soir, un horaire inhabituel du fait de la sélection nationale.
Entre la Jeunesse qui peut descendre du podium ou même redevenir leader, le F91 qui peut s’envoler seul… ou se retrouver à faire du coude à coude avec le Progrès pour ne pas retomber hors du top 3 à la prochaine journée, le Fola a aussi le droit de tout craindre ou tout espérer face à un Titus un peu fou.
JEUNESSE ESCH, L’ANGOISSE
• Le contexte
Avec cinq matches sans victoire, la Jeunesse est encore sur le podium. Un petit miracle qui suffit à garder la tête hors de l’eau à tout un groupe, d’autant qu’il avait assez engrangé en première partie de saison pour avoir cette jolie prime à la victoire : en cas de succès sur le F91, il peut éventuellement reprendre la place de leader. Sacrée carotte.
• Les plus
La Jeunesse a du mal à construire? Ça tombe bien : le F91, qui a une énorme possession, va s’occuper du jeu… et laisser des espaces dans le dos à ses attaquants rapides. C’est comme cela qu’il l’a battu deux fois lors des deux dernières confrontations. Surtout avec tous ces joueurs prêtés qui rêvent de faire chuter leur employeur.
• Les moins
Décidément, avec Luisi absent, la Jeunesse manque de vitesse dans l’axe. Marc Thomé a fait ce constat et rêve d’avoir trouvé des solutions viables… après la trêve internationale, avec deux semaines de travail supplémentaires. C’est tard…
F91 DUDELANGE, LA POISSE?
• Le contexte
Les conditions très venteuses de la semaine passée ont sans doute nivelé un peu les valeurs, à Mondorf. Dur de savoir, donc, quelle prestation ce F91 –qui avait fait tourner– nous aurait servi après un match nul très terne contre le Fola (1-1). Pour autant, il est enfin leader pour la première fois de la saison. Et cette pression-là, il sait la gérer…
• Les plus
Le F91 a plus de facilités loin de chez lui, là où les équipes ouvrent potentiellement un tout petit peu plus. Il n’a plus perdu depuis douze matches à l’extérieur, a pris 20points sur 24 possibles cette saison, inscrivant 25buts.
• Les moins
Avoir encore à subir le contrecoup de sa politique sportive d’essaimage de ses joueurs en surplus. Natami, Klica, Pedro, Er Rafik… Ils seront encore nombreux dans les rangs de la Jeunesse, comme la saison passée, à vouloir lui prouver qu’il aurait mieux fait de les garder. Ça lui a déjà coûté six points en un an.
TITUS PÉTANGE, L’OUTSIDER
• Le contexte
Pétange vole. Il est même carrément la meilleure équipe de DN en 2019, et de loin. Il y a une part d’euphorie, cela va de soi, mais pas que. Carlos Fangueiro a su capitaliser sur ce que Brito avait mis en place en s’offrant une philosophie de jeu qui rend le Titus attrayant. Pour lui, c’est zéro pression, même si un succès de plus l’amènerait à être considéré comme le nouvel outsider n°1 pour une place européenne. «C’est normal que tout le monde commence à y réfléchir, consent Fangueiro, mais nous, on reste les pieds sur terre.»
• Les plus
Une équipe et un staff qui ne doutent de rien et peuvent se servir des réussites du début de saison pour aborder ce match de la meilleure façon possible : ils vont attaquer. Et agresser le Fola. Et c’est confortable, comme position.
• Les moins
Un déficit d’expérience dans ce genre de rencontre. Le Titus perd encore trop souvent à la maison contre des adversaires de standing. Seule la Jeunesse vient s’y fracasser fréquemment et le Fola aura à cœur de montrer qu’il n’est pas concerné.
FOLA ESCH, LE BONHEUR?
• Le contexte
Les hommes de Jeff Strasser en sont déjà à leur dixième match sans défaite en championnat et savent qu’un succès leur donnerait à coup sûr de la marge sur la cinquième place, la quatrième ayant encore pas mal de chances d’être européenne. Il y a une très belle opération à faire.
• Les plus
Une conscience aiguisée du danger après ces trois matches qui ont quand même bien changé la donne. Jeff Strasser a eu trois matches pour analyser «les deux nouveaux titulaires (NDLR: Sawaneh et Diouf), cette nouvelle philosophie avec une certaine aisance technique, la verticalité dans le jeu». Bref, il est plus que prévenu. Heureux qu’il n’ait pas commencé 2019 par ce choc.
• Les moins
Il faut vraiment creuser… La petite (re)baisse de régime de Samir Hadji, qui n’a pas scoré depuis deux matches? Il faut vraiment être tatillon…
Julien Mollereau