Accueil | A la Une | Marche pour la paix le 18 avril à Luxembourg

Marche pour la paix le 18 avril à Luxembourg


Urgence climatique, cessez-le-feu et Europe sont au cœur des revendications lors de la marche du 31 mai. (photo archives LQ/Fabrizio Pizzolante)

La Friddensplattform et l’OGBL organiseront le lundi de Pâques une marche pour défendre la paix et la justice sociale.

Le 18 avril, le lundi de Pâques, se déroulera la Friddensmarch, ou Marche pour la paix. L’OGBL et la Friddensplattform appellent tous les citoyens et les associations qui souhaitent défendre la paix et la justice sociale à venir participer à ce cortège qui débutera dans la capitale à 15 h place du Glacis et s’achèvera place Clairefontaine.

Évidemment, la guerre en Ukraine sera au centre de cette manifestation, la troisième du genre (la première avait été lancée en 2019). Mais ce n’est pas le seul point sur lequel va se focaliser ce nouveau rassemblement : les organisateurs appellent en effet à cesser toutes les guerres à travers le monde et à marcher en faveur d’une politique climatique cohérente, de la justice sociale et d’un monde plus solidaire.

«L’hystérie de la guerre au cœur de l’Europe; le réarmement partout; les objectifs climatiques de Paris s’éloignent; dans la pandémie, les inégalités sociales se sont massivement accrues; la discrimination et la haine augmentent de manière effrayante sur les réseaux sociaux. Les organisateurs de la Marche pour la paix 2022 en ont assez», écrivent l’OGBL et Friddensplattform dans leur appel.

Crise climatique et sociale

Vouloir la paix par les armes est absurde, dénoncent de concert l’OGBL et la Friddensplattform, qui s’opposent à la course au réarmement et à «l’hystérie guerrière». «La détente doit être le mot d’ordre du moment. Il n’y a pas d’alternative. Dans un monde globalement interconnecté, les conflits ne peuvent plus être résolus de manière pacifique et équilibrée par la violence, le réarmement et la guerre. Celui qui veut la paix doit la gagner par la diplomatie», expliquent-ils.

D’autant que les armes létales sont de plus en plus sophistiquées et neuf États possèdent désormais l’arme nucléaire. L’horloge de l’apocalypse, établie par les directeurs du Bulletin des scientifiques atomistes pour représenter la menace qui pèse sur l’humanité, est d’ailleurs actuellement fixée à moins de deux minutes avant minuit (100 secondes précisément), minuit représentant la fin du monde. Une mise à jour effectuée avant le commencement de la guerre en Ukraine…

La guerre et la menace d’utilisation d’armes de destruction massive ne doivent pas non plus faire occulter la crise climatique, contre laquelle le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ne cesse de mettre l’humanité en garde depuis plusieurs décennies maintenant et dont on peut déjà constater les effets catastrophiques.

Les organisateurs de la marche 2022 souhaitent aussi appeler le gouvernement à faire preuve de plus de justice sociale. La pandémie de Covid-19 a en effet accéléré les inégalités sociales dans le monde entier, y compris au Luxembourg. Ils dénoncent en outre «le discours de haine» et le mépris de l’être humain qui s’affichent de plus en plus ouvertement. «Le racisme, l’antisémitisme, le sexisme, la haine des minorités contribuent à la brutalisation du discours public et doivent être considérés comme une menace sérieuse pour nos valeurs démocratiques», écrivent-ils enfin, appelant à plus de solidarité.

Les revendications

L’OGBL et la Friddensplatform demandent au gouvernement luxembourgeois de :
• Miser sur des solutions diplomatiques dans le conflit ukrainien avec les moyens dont il dispose, à tous les niveaux, à l’ONU et dans l’OSCE, l’UE ou l’OTAN
• S’engager pour des mesures de désarmement conséquentes
• Ne pas augmenter le budget militaire, utiliser les moyens pour des solutions de la société civile visant la paix et pour une politique Nord-Sud juste et solidaire
• Adhérer au traité d’interdiction des armes nucléaires
• Ne pas militariser l’UE
• S’engager de manière conséquente au sein de l’UE et de l’OTAN pour un nouvel ordre de paix européen dans le cadre de l’OSCE
• S’engager résolument en faveur des objectifs de l’accord de Paris sur le climat
• Ne pas utiliser la guerre comme argument pour le démantèlement social
• S’engager pour un État social fort et solidaire
• S’engager pour une société ouverte, tolérante et solidaire.