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[Made in Luxembourg] Ortea : au tour du cassis !


Daniel Freichel et Stephan Kneip, deux jeunes entrepreneurs qui ont la tête sur les épaules. (Photos : ortea/romy schouten )

La jeune marque Ortea a élargi sa gamme en juin dernier et propose un nouveau thé glacé à base d’une infusion d’orties et de cassis. Les ventes de l’été démontrent déjà que le coup est gagnant !

Le produit

La série «Made in Luxembourg» démarrait il y pile un an, justement avec Stephan Kneip et Daniel Freichel. Le duo de jeunes entrepreneurs avait lancé quelques mois auparavant une nouvelle boisson artisanale, l’Ortea, qui faisait déjà parler d’elle. En juin dernier, fort du joli succès obtenu avec leurs premières bouteilles (une iced tea à base de jus de pommes et d’une infusion d’orties et d’herbes), ils ont lancé un nouveau produit : un iced tea au cassis, cette fois.

«Dès le départ, nous avions prévu de suivre ce chemin, explique Stephan Kneip. Mettre tout de suite sur le marché plusieurs saveurs n’était pas possible, mais maintenant que nous nous sommes un peu installés, c’était le bon moment. C’est une évolution qui me plaît, d’autant que l’été s’est très bien passé et que nos chiffres de vente sont positifs.»

Autant il était évident que le goût du premier Ortea serait construit autour de la pomme et de l’ortie, autant, pour la deuxième variété, le choix était ouvert. Pour bien différencier les deux produits, les entrepreneurs ont eu la volonté de jouer sur la couleur. Ils sont donc partis sur les fruits rouges et noirs. «Nous avons essayé avec tout ce qui existait et nous avons trouvé Daniel et moi que le cassis donnait le résultat le plus intéressant.»

Puisque l’Ortea est bio et qu’aucun producteur de cassis labellisé est implanté au Grand-Duché, Stephan Kneip et Daniel Freichel ont traversé la frontière allemande pour trouver un producteur de jus 100 % naturel. «Nous aurions préféré nous fournir au Luxembourg, mais ce n’est pas possible, regrette Stephan. Cela étant dit, à deux heures de route, je pense que l’on peut dire que nous élaborons toujours un produit local!»

Si le jus de cassis compte pour 5 % de la composition finale, la base reste une infusion d’orties associées à une poignée d’autres herbes bios, importées d’Autriche, faute de producteurs dans la région. Le sucre provient de miels obtenus par trois producteurs bios luxembourgeois : Joé Molitor (Nospelt), Georges Gidt (Dondelange) et Jeannot Glodé (Tadler).

Beaucoup de personnes qui aimaient notre premier Ortea apprécient encore plus le nouveau

Et puis, il reste aussi une petite touche de jus de pommes (1 %). « Il n’y en a pas beaucoup, mais cela apporte une note très intéressante en bouche», apprécie le jeune homme. Le jus de pommes est, de toute façon, prépondérant dans la jeune histoire d’Ortea. La marque est très liée à la ferme du Klingelbour (Bridel) qui produit le jus qu’elle utilise, et qui héberge aussi son atelier de production.

Les premiers retours des clients se révèlent très positifs. «Nous sommes ravis de constater que beaucoup de personnes qui aimaient notre premier Ortea apprécient encore plus le nouveau, a remarqué Stephan. C’est parfait, cela élargit notre clientèle!» Quant au prochain goût, il devrait apparaître avant l’été prochain.

Les producteurs

En 18 mois, la petite affaire construite par Stephan Kneip et Daniel Freichel suit son bonhomme de chemin. «Nous sommes contents, les ventes augmentent progressivement et notre évolution correspond à nos attentes», assure Stephan.
Les deux amis qui se connaissent depuis le lycée n’ont jamais eu la folie des grandeurs et ne souhaitent pas brûler les étapes. Il faut dire que les deux fondateurs sont jeunes, certes, mais dotés du bagage adéquat pour mener à bien leur entreprise. Stephan (28 ans) a étudié l’économie et Daniel (29 ans) est un spécialiste de l’accompagnement des start-up qui a notamment travaillé à la House of Startups.

«Nous ne pouvons pas investir partout où nous le voudrions, dans le marketing par exemple, mais nous réengageons tous nos bénéfices pour faire grossir la marque, explique Stephan. C’est le processus logique d’une petite entreprise qui ne souhaite pas s’endetter. Nous avançons pas à pas, en tâchant de rester raisonnables. Un jour, nous devrons peut-être changer de stratégie pour avoir les moyens de passer un nouveau cap, mais ce n’est pas pour tout de suite.»

Où le trouver?

Depuis l’année dernière, le réseau de distribution s’est consolidé à défaut de s’être beaucoup élargi. Là encore, le but des deux amis est d’avancer progressivement, sereinement. «Je livre au moins une fois par semaine les petits magasins parce que je trouve qu’il est très enrichissant d’être au contact des revendeurs, j’apprends beaucoup sur les habitudes de consommation des clients, soutient Stephan Kneip. Mais cela prend beaucoup de temps et il faut aussi être présent à la production, au bureau… Pour livrer aux supermarchés (NDLR : Cactus, Pall Center, Naturata, Alavita), nous travaillons avec des dépositaires.»

Quant à se rapprocher des cafés et des restaurants, ce sera fait dans un second temps. Démarcher l’Horesca serait également très chronophage, d’autant que placer simplement l’Ortea sur une carte ne garantirait pas le succès des ventes. «C’est un produit qu’il faut expliquer, il est donc indispensable de prendre le temps de présenter nos deux bouteilles dans chaque établissement. Pour l’instant, ce n’est pas envisageable, mais cela reste pour nous un objectif à moyen terme.»

À retenir

• Après avoir sorti le premier Ortea il y a 18 mois, Stephan Kneip (28 ans) et Daniel Freichel (29 ans) ont mis sur le marché avant l’été une deuxième version, cette fois obtenue avec du jus de cassis. Tous les produits qui entrent dans la composition de leurs boissons sont bios.

• La petite entreprise avance sereinement et construit son marché avec méthode. Bien formés pour gérer une société, les deux amis de lycée sont des entrepreneurs raisonnables qui préfèrent progresser pas à pas plutôt que de prendre des risques inconsidérés.

• L’Ortea est présent dans les supermarchés Cactus, Pall Center, Naturata et Alavita. On peut également se le procurer dans des épiceries et des boutiques à la ferme. Il est possible d’en acheter sur le site www.ortea.lu, où l’on trouve aussi une carte recensant tous les points de vente.