[Made in Luxembourg] Lët’z Kola : les sodas du lion rouge

Fin 2022, La Provençale et la Brasserie Simon se sont associées pour créer le Lët’z Kola et deux Lët’z Limo, trois soft drinks naturels garantis sans chimie et conçus à 100 % au Luxembourg.

Le produit

Tout est parti d’une constatation de Tristan Duval, sommelier breton responsable de la vinothèque de La Provençale. «En Bretagne, le Breizh Cola marche très fort et je me disais qu’il n’y avait aucune raison pour qu’un produit similaire ne fonctionne pas au Luxembourg. J’en ai parlé à Georges (NDLR : Eischen, directeur de La Provençale) et il a décidé de se lancer.»

Il n’était pas question de produire un ersatz, mais de mettre en bouteille un produit original et de qualité. «Nous avons goûté ce qui existe sur le marché, regardé aussi ce qui se fait à l’étranger et nous avons entamé nos expérimentations», explique Georges Eischen. Le cahier des charges était clair : il fallait un produit naturel, sans colorant et sans arômes artificiels. «Il est plus facile de faire du bon avec du naturel qu’avec du chimique», sourit le patron de La Provençale.

Facile, c’est toutefois un peu vite dit ! Plus de deux ans ont été nécessaires pour l’élaboration des trois produits, puisqu’en plus du Lët’z Kola, ont été sortis conjointement le Lët’z Limo Orange et le Lët’z Limo Lemon & Lime. Et pour les recettes, c’est Tristan Duval qui s’y est collé. «Ça a sûrement été la tâche la plus difficile de toute ma carrière, trouver les bons ingrédients dans les bonnes proportions avec la bonne gazéification a été un travail super intéressant, passionnant… mais aussi très stressant, je me suis mis beaucoup de pression.»

Nous allons bientôt vendre du cola aux Américains!

La recette du Lët’z Kola est classée secret défense, on n’en saura pratiquement rien. Hormis le fait qu’il y a effectivement de la noix de cola à l’intérieur et qu’un mariage entre la stévia et le sucre a permis de baisser les calories de 35 % par rapport à un cola classique. «Nous avons abandonné l’idée de faire un « zéro calorie« , car il serait forcément chimique», ajoute Georges Eischen.

Un bout de voile s’est levé toutefois sur les Lët’z Limo : «Celle à l’orange contient 8 % de vrai jus de fruits et la lemon & lime — ma préférée! — en contient 12 %. Pour cette raison, les deux sont pasteurisées, ce qui était inutile pour le Lët’z Kola.»

Tout le design a été très intégralement réalisé en interne avec l’équipe de graphiste autour de Sandy Hermosa. Le lion rouge stylisé est le symbole de la marque, qui a même été décliné dans une ligne de vêtements. La skyline reprenant la Philharmonie, la basilique d’Echternach, le château de Vianden, la Coque, la Gëlle Fra, le pont Rouge et le fort des Trois-Glands, que l’on retrouve sur les étiquettes ou les beaux casiers à bouteilles, inscrit définitivement les trois boissons dans le «made in Luxembourg».

Les producteurs

Le Lët’z Kola et les Lët’z Limo sont les fruits d’une collaboration très étroite entre La Provençale et la Brasserie Simon. «Dès le lancement du projet, nous tenions à cet ancrage local et dès que nous avons proposé l’idée à Betty Fontaine (NDLR : propriétaire de la brasserie), elle a été très enthousiaste!» Motivée et convaincue parce qu’elle a investi 1,5 million d’euros pour agrandir la brasserie et l’équiper spécialement en vue de cette production.

Le partage des tâches entre les deux associés est clair : La Provençale est le propriétaire de la marque, s’est chargée du développement des produits et du marketing, elle gère également la commercialisation. La Brasserie Simon, elle, prend en main la production et tout le volet logistique, dont l’approvisionnement auprès des dépositaires.

Les investissements et toute l’ingénierie autour de ces sodas illustrent l’ambition de La Provençale et la Brasserie Simon. Ils visent le million de bouteilles vendues pour la première année et le lancement est prometteur puisque 300 000 bouteilles ont déjà été vendues depuis le lancement, il y a six mois.

Où les trouver?

Les Lët’z Kola et Lëtz Limo sont conditionnés dans des bouteilles consignées en vente dans toutes les grandes surfaces luxembourgeoises, et de plus en plus dans l’Horeca. Ils ont même détrôné les grandes marques internationales dans le réseau des cantines Restopolis, où la production locale est de plus en plus privilégiée.

Le lion rouge est très présent dans l’évènementiel, par exemple lors de la finale du championnat de hockey ou des matches de Coupe de basket à la Coque. On le verra également partout à la Duck Race, le 29 avril.

Désormais, les sodas luxembourgeois cherchent même à s’exporter. Ils sont déjà référencés dans quelques supermarchés français de l’autre côté de la frontière et vont bientôt pénétrer le marché belge. Plus étonnant, «nous allons bientôt vendre du cola aux Américains!», prévient Georges Eischen. Les démarches sont lancées auprès de la Food and Drug Administration des États-Unis pour envoyer les premières palettes via l’importateur Ansay International, qui représente déjà plusieurs marques luxembourgeoises outre-Atlantique.