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[Made in Luxembourg] Les 1001 fleurs de Claude Loutsch


Les pivoines multicolores commencent à sortir dans les parcelles de fleurs de Claude Loutsch.

Claude Loutsch, éleveur porcin à Hovelange (Beckerich), cultive depuis 2021 trois parcelles de fleurs à couper soi-même. Une activité connexe qui lui apporte beaucoup de plaisir !

Le produit

Au beau milieu du village de Hovelange, dans la commune de Beckerich, se trouve une parcelle de terre qui fait le bonheur de tous les riverains. Depuis 3 ans, Claude Loutsch y fait pousser une quantité de fleurs que l’on peut aller couper soi-même.

Les premières à sortir sont les tulipes (la saison vient de s’achever), puis arrivent les pivoines, les tournesols, les dahlias ou encore les glaïeuls. Le printemps ici est assuré d’être très coloré !

À l’entrée de ce morceau de terre de 60 ares dont environ 40 sont en culture (le reste, ce sont les chemins), on trouve tout ce qu’il faut pour faire ses propres bouquets : des ciseaux, un couteau et bien sûr la liste des prix.

Soixante centimes la tulipe, 90 centimes le tournesol, 1 euro le glaïeul, 1,50 euro la pivoine… l’ensemble est très raisonnable. Et lorsque la saison bat son plein, il y a de quoi se faire plaisir puisque l’on trouve par exemple 90 variétés de tulipes ou 17 sortes de pivoines différentes.

En plus, les fleurs fraîchement coupées restent belles très longtemps. « Dans un vase, les tulipes tiennent pendant deux semaines », précise-t-il.

Mais forcément, on se demande si les amateurs de fleurs jouent le jeu et règlent correctement leur cueillette… « Les gens qui ne payent pas, ou pas assez, sont vraiment très minoritaires, répond Claude Loutsch. La plupart sont honnêtes et beaucoup arrondissent même au niveau supérieur, ça fait plaisir ! »

C’est bien la moindre des choses, car si les fleurs sont à couper soi-même, l’agriculteur a tout de même un gros travail à faire pour préparer les bandes, mettre en terre les plantations et entretenir le jardin.

Et parfois, ces efforts ne sont pas cher payés, la faute au climat. « Cette année, j’ai planté 50 000 bulbes de tulipes, mais seules 10 000 fleurs ont poussé à cause des inondations et du gel… », souffle-t-il. Il y a appris à ses dépens que sous la bonne couche de terre arable se trouvait un niveau d’argile imperméable qui a retenu l’eau… «C’est comme ça, il faut accepter ce que donne la nature…»

Le producteur

Pour Claude Loutsch, les fleurs sont comme une respiration dans son travail quotidien. Celui qui est élu au conseil communal depuis 2011 et échevin depuis 2017 est avant tout éleveur porcin.

«J’ai 300 truies et leurs porcelets, une partie se trouve dans la vieille ferme située au centre du village et l’autre dans un second bâtiment construit en 2008/2009, à l’extérieur.»

Après des études au LTA, il a repris l’exploitation de son père en 2006. Celui-ci avait délaissé les bovins en 1978 pour se consacrer uniquement aux porcs.

En 1981, la ferme passait la barre des 100 têtes et en 2001 elle atteignait les 300, un chiffre qui s’est stabilisé aujourd’hui. «Mais ce n’est pas parce qu’il y a trois fois plus de truies que les revenus ont été multipliés par trois, loin de là…», sourit-il.

C’est justement l’imprévisibilité du marché qui l’a encouragé à se diversifier. «La période de la pandémie a été très difficile, se souvient-il. Le cours de la viande porcine a chuté à un prix vraiment très bas, à tel point que je me suis dit que ce n’était plus possible de continuer comme ça. Malheureusement, beaucoup d’élevages ont dû mettre la clé sous la porte et, paradoxalement, puisque la production a baissé, les prix sont remontés ensuite.»

Non seulement Claude Loutsch a développé le marketing de sa viande, notamment en créant des colis en collaboration avec le boucher Jeff Burg (Eschweiler), mais il s’est aussi lancé dans la culture des fleurs.

«Quand on est éleveurs de porcs, on évolue dans un milieu clos, parce qu’il faut faire attention à toutes les maladies, explique-t-il. J’avais envie de travailler à l’extérieur et j’ai pensé que les fleurs étaient une bonne solution.»

Depuis, il ne regrette rien. Au contraire, il ne serait pas contre mettre en culture d’autres terrains s’ils en trouvent de bien placés, avec de la bonne terre.

«Les fleurs me plaisent, mais j’adore aussi ce qu’elles procurent aux gens, apprécie-t-il. Les voisins des parcelles me disent qu’ils ont de la chance de les avoir sous leurs fenêtres. Parfois, on me laisse des mots de remerciements dans la caisse ! J’ai même vu que des jeunes avaient fait des vidéos TikTok au milieu des fleurs et je peux vous dire qu’ils ont payé toutes celles qu’ils ont coupées ! Les fleurs, ça donne du bonheur aux gens. C’est pour ça que j’ai acheté des bancs pour qu’ils puissent s’asseoir et les observer.»

Où les trouver ?

Hovelange n’est pas la seule parcelle de fleurs cultivée par Claude Loutsch. Il en entretient trois autres : à Steinfort (à la sortie de l’agglomération, en direction de Windhof), sur la N8 le long de la frontière belge et à Niederpallen (route de Noerdange).

Tout l’équipement nécessaire à la cueillette est disponible sur place. Il suffit ensuite de régler en déposant l’argent dans la caisse ou de payer par Payconiq, sans doute la solution la plus pratique.

À retenir

·       Claude Loutsch a commencé à préparer des parcelles de fleurs à couper soi-même en 2021. Il en cultive aujourd’hui trois dans l’ouest du pays, à Hovelange, Steinfort et Niederpallen. Tulipes, pivoines, glaïeuls, tournesols, dahlias… on en trouve de toutes les formes et toutes les couleurs!

·       Les fleurs sont une activité secondaire pour Claude Loutsch qui est avant tout éleveur porcin à Hovelange. Il a repris la ferme familiale en 2006 et s’occupe de 300 truies et de leurs petits. C’est lors de la pandémie qu’il s’est décidé à diversifier sa production.

·       Tout le matériel nécessaire à la cueillette se trouve à l’entrée des parcelles. Une fois son bouquet réalisé, il suffit de régler selon la liste des prix affichés. Les tarifs sont très raisonnables : 60 centimes la tulipe, 90 centimes le tournesol, 1 euro le glaïeul, 1,50 euro la pivoine…

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