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[Made in Luxembourg] De la farine pour toute l’Europe !


Les premiers grains arriveront autour du mois de juillet. Les Moulins de Kleinbettingen constitueront alors leur stock pour toute une année. (Photos : moulins de kleinbettingen)

Les Moulins de Kleinbettingen, parmi les plus modernes d’Europe, produisent non seulement des marques emblématiques comme Le Moulin 1704 ou Farin’Up, mais aussi des marques de distributeur, nationales et régionales.

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Les produits

Ils transforment en farine (blé tendre) ou en semoule (blé dur, pour les pâtes) des céréales provenant du Luxembourg et de la Grande Région. Les Moulins de Kleinbettingen élaborent aussi des spécialités (farines de seigle, d’épeautre…), des préparations (farine à pain, farine à brioche…) ou encore des mélanges prêts à l’emploi (crêpes, gaufres…). Leurs marques principales sont Le Moulin 1704 (pâtes et farines locales, dont l’historique Favorita), la Klengbettener Millen (farines) et Farin’Up (préparations à dessert, graines…)

S’ils tournent toute l’année, le fort de l’activité des Moulins de Kleinbetttingen se situe lors des moissons, de juillet à septembre. Un ballet continu de tracteurs et de camions circule alors autour des installations. Ils passent d’abord par un pont-bascule où ils sont pesés et où le chargement est analysé. Les céréales sont déchargées via une fosse au sol, puis ensilées selon les caractéristiques et leur provenance.

Lorsqu’un cycle de production démarre, les grains sont prélevés des silos et glissent dans une trieuse optique qui va éjecter les impuretés grâce à de petits coups précis d’air comprimé. En 2007, les Moulins de Kleinbettingen ont été les premiers en Europe à disposer de cet appareil. Le blé passe alors une première fois entre les cylindres qui vont les écraser. La farine obtenue remonte ensuite aux étages supérieurs grâce à de l’air. En haut, des microcyclones séparent la farine de l’air et, de nouveau sujette à la gravité, la farine va redescendre pour un nouveau cycle. Elle passe enfin dans un ensemble de tamis appelé plansichter, qui permet de trier les différentes particules de farine en fonction de leur taille. Si la farine a encore besoin d’être écrasée, ce cycle est renouvelé autant de fois que nécessaire.

Une fois la finesse souhaitée atteinte, la farine passe dans un redler qui récupère et homogénéise différentes farines. Elle finit son parcours par un tamis de sécurité qui la filtre une dernière fois pour éliminer les éventuels derniers corps étrangers.
À la fin du processus, la farine est soit ensachée dans des contenants allant du sachet de 1 kg à des sacs de 25 kg ou des big bags d’une tonne, soit elle part en vrac, versée dans des camions.

En parallèle, l’an dernier, les Moulins de Kleinbettingen ont inauguré une nouvelle unité permettant la production de substitut de viande à partir de protéines végétales. À ce jour, ces produits sont uniquement proposés à des fabricants de produits finis.

Tous ces cycles de production sont à zéro déchet, puisque les résidus du grain de blé qui ne sont pas utilisés dans la fabrication de la farine sont conditionnés en pellets pour l’alimentation du bétail.

Le producteur

L’entreprise familiale naît en 1704 lorsque Jean Bacchus achète une meule et des droits de mouture. Onze générations plus tard, Jean Muller est aujourd’hui à la tête d’une entreprise devenue l’un des plus gros acteurs européens du secteur. Entre-temps, de nombreuses étapes ont marqué l’évolution de la société. C’est en 1894 qu’elle s’installe à Kleinbettingen. En 1949, elle crée son unité de production d’aliment pour bétail. Les Moulins sont les initiateurs en 1999 du programme Produit du terroir, que le ministère de l’Agriculture élargira par la suite. Un nouveau moulin est bâti en 2007.

Aujourd’hui, l’entreprise emploie environ 85 personnes, dont sept meuniers. Avec sa capacité de stockage de 30 000 tonnes de céréales (50 silos de 60 à 4 000 tonnes), elle dispose sur le site de la matière première nécessaire pour une année. Le pic d’activité a été atteint lors des trois premiers mois de confinement dus au covid : tout le monde a fait des réserves et les moulins ont tourné 24 h/24 et 7 jours/7.

Où les trouver?

Leader sur le marché luxembourgeois de la farine, les Moulins ont également réussi leur entrée sur celui des pâtes. Initiée en 2015 et finalisée en 2020, la marque Le Moulin 1704 a vite trouvé sa place. Selon de récentes études, elle est la deuxième marque de pâtes préférée des résidents.

Les Moulins de Kleinbettingen sont loin de s’intéresser uniquement au Luxembourg. Une part notable de leur production part dans l’Europe entière, et même au-delà. Les Moulins élaborent en effet des farines pour des marques de distributeur avec des céréales belges pour le marché belge ou françaises pour le marché français, par exemple. Sans le savoir, beaucoup d’Européens cuisinent donc avec de la farine Made in Luxembourg!

À retenir

• Les Moulins de Kleinbettingen produisent de nombreux types de farines, de semoules et de préparations (pains, brioche, crêpes, gaufres…). La marque de pâtes Le Moulin 1704 a été lancée en septembre 2020. En parallèle, une unité d’élaboration de substitut pour viande végétale a été lancée en 2021.

• Les origines de l’entreprise remontent à 1704. L’actuel directeur général, Jean Muller, représente la 11e génération. Tout le blé tendre provient du Luxembourg et de la Grande Région. La production n’entraîne aucun déchet, puisque les résidus sont transformés en aliment pour bétail.

• La production des Moulins de Kleinbettingen se trouve partout au Luxembourg, et aussi dans de nombreux pays voisins. L’entreprise élabore en effet des farines pour des marques de distributeur locales, régionales, voire internationales.

Un commentaire

  1. Le Père Pinard

    À l’ombre du son, le silence se noie dans la farine!