Il reste cinq mois avant les élections communales. La ministre de l’Intérieur et à l’Égalité des chances espère qu’un grand nombre de personnes de tout genre, âge et nationalité vont se mobiliser.
En ce début 2023, il n’y a pratiquement pas un jour sans présentation de listes de candidats pour les prochaines élections communales. Certains partis ont pris les devants dès la fin de l’année écoulée. De nombreuses autres listes restent à dévoiler. Mais plus aucun doute n’est permis : «Le compte à rebours est enclenché», comme le souligne la ministre de l’Intérieur, Taina Bofferding.
Dans cinq mois pile, le 11 juin 2023, les résidents des 102 communes du pays seront appelés à renouveler leurs conseils communaux. Le scrutin va apporter son lot de nouveautés. Le plus grand changement concerne néanmoins le droit de vote accordé aux résidents non luxembourgeois. Ils ne sont désormais plus obligés d’habiter depuis au moins 5 ans dans leur commune avant de pouvoir participer au vote, que ce soit en tant que simple électeur ou en tant que candidat. «La possibilité d’aller voter et celle d’être candidat font partie des droits politiques par excellence. La démocratie subsistera uniquement si le plus grand nombre de personnes concernées peuvent désigner leurs mandataires. D’où l’importance qu’un grand nombre de citoyens qui vivent et travaillent au Luxembourg se mobilisent», souligne Taina Bofferding.
L’obligation persistera toutefois pour les non-nationaux de s’inscrire, cette fois avant le 17 avril, sur les listes électorales de leur commune. Le dernier délai pour se porter candidat est fixé au 12 avril. Afin de réussir le pari d’augmenter sensiblement la participation des résidents étrangers, restée bloquée à 22,7 % de la communauté lors du dernier scrutin en 2017, une Journée nationale de l’inscription sera organisée le 18 mars. «Les bureaux de population seront ouverts le samedi en question. Mais il est d’ores et déjà possible de s’inscrire auprès de sa commune ou en ligne, sur le portail myguichet.lu», met en avant la ministre de l’Intérieur.
Un accent mis sur les candidates
En coulisses, les travaux de préparation sont déjà bien engagés afin de réussir le double pari de mobiliser un maximum de non-Luxembourgeois, mais aussi de rendre les listes plus diverses, avec un accent mis sur les jeunes et les femmes. «Le conseil communal doit représenter au mieux ses habitants. La politique communale est palpable, on peut faire bouger les choses et contribuer à décider ce qui se passe devant sa propre porte», développe Taina Bofferding.
En tant que ministre à l’Égalité des chances entre les femmes et les hommes, l’élue socialiste s’engage pour augmenter la part de bourgmestres femmes, échevines et conseillères communales. «Les femmes représentent la moitié de la population. Exiger plus de mixité dans les conseils n’est donc pas une question d’idéologie, mais de représentativité», souligne-t-elle. Pour l’instant, seul un quart des élus locaux sont des femmes, dont uniquement 16 bourgmestres. Une campagne spécifique, baptisée «Vivre l’égalité», est mise en œuvre pour faciliter le recrutement de candidates et conserver ces talents, même au-delà du scrutin.
Le 11 juin, 100 bourgmestres, 222 échevins ainsi que 799 conseillers communaux seront à élire. Le cap symbolique des 100 communes sera, en effet, atteint avec les fusions des communes de Grosbous et Wahl ainsi que de Bous et Waldbredimus. Un seul bourgmestre sera désigné pour ces deux nouvelles communes.