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Luxembourg : pénurie de médecins en psychiatrie, la sonnette d’alarme


"Ce manque est particulièrement grave dans les hôpitaux généraux, où un effondrement du bon fonctionnement est prévisible dans les mois à venir", avertit l'association des spécialistes luxembourgeois (Photo d'illustration : AFP).

La Société Luxembourgeoise de Psychiatrie, Pédopsychiatrie et Psychothérapie (SLPPP) alerte ce vendredi sur « la pénurie de plus en plus inquiétante des médecins spécialistes » dans le secteur au Grand-Duché.

C’est un mauvais signal de plus sur les difficultés de recrutement dans certains secteurs particulièrement diplômés au Grand-Duché. Ce vendredi, à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, la SLPPP publie un constat sans concession  : « Ce manque est particulièrement grave dans les hôpitaux généraux, où un effondrement du bon fonctionnement des services de psychiatrie est prévisible dans les mois à venir, mais il touche également le secteur ambulatoire et les structures psychiatriques extrahospitalières ».

La SLPPP explique que « le système de gardes psychiatriques à l’hôpital fonctionne encore uniquement parce que plusieurs psychiatres continuent à y participer alors qu’ils ont dépassé l’âge où cette participation est obligatoire ».

La SLPPP énumère diverses raisons de cette pénurie :

• La psychiatrie est moins prisée que d’autres spécialités médicales

• La pénibilité du travail est importante (« Certains collègues sont contraints d’assurer pour les patients jusqu’à 10 permanences de
24 heures non rémunérées par mois à côté de leur travail habituel. »)

• La tarification est « particulièrement défavorable » et  » ne reconnait pas à sa juste valeur le temps passé avec le patient ».

La SLPPP dégage donc deux axes d’action pour le gouvernement :

• Amélioration des conditions de travail et de rémunération de la profession

• Formation nationale de futur profil : « une formation de troisième cycle pour nos spécialités devrait aussi être mise en place dans les meilleurs délais » avec l’Université du Luxembourg.

Problème pour ce dernier point : la formation professionnelle se mesure à l’échelle du temps d’une classe d’âge. Et la SLPPP parle d’un « effondrement dans les mois à venir » si rien n’est fait.

Le Quotidien

Un commentaire

  1. Bonjour.

    Un exemple très concret:

    Ma femme est médecin spécialiste en psychiatrie, de nationalité Luxembourgeoise et nous habitons au Luxembourg avec nos 2 enfants. Elle a fait un master de 6 annees en mesecine generale, puis une specialisation en psychiatrie. Le soucis c‘est qu‘elle a fait ses études dans un pays non EU.

    En 2017 elle a essaye de faire les démarches pour se faire homologuer son diplôme au Luxembourg ceci afin de pouvoir s‘etablir comme psychiatre au Luxembourg.

    A cause d’une législation nationale discriminatoire on lui a carrément refusé la reconnaissance. Les autorités ne l‘ont meme pas considérée. Elle n‘est pas refusée pour un soucis de connaissances, ou un manque d‘expériences, voir un soucis de langue…. non, tout simplement parce qu‘elle est née dans un pays ne faisant pas partie de la EU dans lequel elle a fait ses etudes étant jeune.

    Du coup elle s’est présentée aux autorites de la santé au Saarland où ils l’ont accueillie à bras ouverts. Depuis 2019 apres quelques formalites (vérification de son diplômé, de ses connaissances ) elle travaille aujourd’hui comme psychiatre au UKS Universitaetsklinikum des Saarlandes) a Homburg, ou elle soigne les patients Allemands, ainsi que les patients Luxembourgeois si gravement malades qu’ils ne peuvent plus être soignés au Luxembourg et qui sont donc transférés a Homburg.

    Et au Luxembourg on manque de psychiatres. Quelle ironie.

    Si ce n‘était pas si grave et scandaleux pour nos patients, qui deja aujoird‘hui en psychiatrie sont traites comme ‚a la chaine‘ par manque de temps des médecins, on pourrait presque en rigoler.

    Au Luxembourg les vétérinaires ont souvent plus de temps pour traiter les animaux que les psychiatre les citoyens malades.

    En tant que spécialiste accompli, travaillant donc comme psychiatre en Allemagne, mon épouse ne serait même pas autorisée (aujourd’hui) a postuler pour l’un de ces 5 postes de stagiaires en psychiatrie pour lesquels ils ne trouvent pas de candidats.

    Cette pénurie générale de manque de médecins au Luxembourg est pour une grande partie virtuelle. Le cas de mon epouse est loin d’etre un cas unique.

    C’est une réelle volonté politique fermement ancrée dans la législation nationale a travers un réglement grand-ducal du 7 mars 2015 ceci dans un but de limiter autant que possible l’accès au domaine de la médecine au Luxembourg.

    Welcome to Luxembourg, for as as long as you don’t want to try and work in ‘high-profile’ professions like medecine 🙂 that is…

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