Les réactions d’indignation sont nombreuses au Grand-Duché, suite aux morts à Gaza en début de semaine. Le Comité pour une paix juste au Proche-Orient invite les Luxembourgeois à manifester ce vendredi, à 12h30, sur la place Clairefontaine.
De plus en plus de Luxembourgeois se montrent choqués par les répressions sanglantes des manifestations en Palestine. Un appel à manifester est donc lancé ce vendredi, à 12h30, sur la place Clairefontaine.
Pour rappel, le gouvernement luxembourgeois lui-même, via la voix de son ministre des affaires étrangères, a invité l’ambassadrice d’Israël à s’expliquer sur la position de son pays, quant aux 60 morts dans les manifestations à Gaza, en début de semaine.
Le parti politique Déi Lénk, qui fait partie de l’opposition, souhaite que le gouvernement aille plus loin. Dans un communiqué, Déi Lénk dénonce une « situation en Israël-Palestine de plus en plus préoccupante et déséquilibrée. […] Le gouvernement israélien fait désormais tirer à balles réelles sur des civils manifestant pour leur droit à l’autodétermination. » Déi Lenk appelle le gouvernement à « réévaluer ses relations économiques privilégiées avec Israël, y compris dans le domaine de la finance ». Mais aussi à « demander la suspension de l’accord d’association entre l’UE et Israël, étant donné qu’Israël n’est aujourd’hui plus en mesure de satisfaire à la condition du « respect des droits de l’homme et des principes démocratiques » prévue à l’article 2 de cet accord. »
Handicap International fait le bilan sur place
Dans un registre plus urgent encore, Handicap International Luxembourg dresse un constat alarmant de la situation des hôpitaux dans la bande de Gaza. » Depuis le 30 mars 2018, plus de 4 000 personnes ont été hospitalisées à Gaza en raison de blessures graves, y compris des centaines d’enfants. Alors que les manifestations se poursuivent, le bilan risque de s’aggraver », constate l’association, selon des éléments rapportés par Handicap International sur place.
« Le blocus imposé à la bande de Gaza empêche la fourniture d’équipements médicaux essentiels. Le personnel de santé local est débordé et en raison de la pression exercée sur les services de santé, beaucoup de blessés sortent trop rapidement de l’hôpital sans que les soins de suivi soient assurés, et sans suivi adapté les risques de complications et de handicap permanent augmentent.» L’ONG explique qu’elle va fournir, « via un partenaire local », des soins infirmiers d’urgence et de réadaptation pour les adultes et les enfants blessés. Suffisant ?
Le Quotidien.