Rebondissements dans le dossier de l’interdiction de la mendicité au cœur de la Ville de Luxembourg.
Lundi après-midi, à l’occasion de la réunion du conseil communal, la bourgmestre Lydie Polfer (DP) a pu annoncer que le nouveau ministre aux Affaires intérieures, Léon Gloden (CSV), avait finalement validé la décision des édiles de la capitale, dans un premier temps rejetée par sa prédécesseure, Taina Bofferding (LSAP).
Fin mars, la majorité DP-CSV avait voté un nouveau règlement de police pour interdire toute forme de mendicité dans certaines zones de la Ville, et ce, entre 7 h et 22 h. L’objectif avoué était de lutter contre la mendicité organisée. Face à l’impuissance actuelle de la police et de la justice, «c’est le cœur lourd» que la bourgmestre et ses échevins auraient finalement envisagé cette décision.
La décision du ministre Gloden ouvre désormais grand la porte à la mise en application de cette interdiction ciblée. Plus concrètement, la police pourra déloger les mendiants installés, par exemple, dans les principales artères commerciales de la capitale. Une des questions qui reste sans réponse est comment identifier les mendiants faisant partie d’un réseau criminel et ceux qui cherchent tout simplement à grappiller quelques pièces pour survivre.
L’interdiction de la mendicité à Luxembourg s’inscrit dans la logique d’une politique sécuritaire plus répressive que compte mettre en place le nouveau gouvernement CSV-DP. Un déguerpissement plus strict de fauteurs de trouble sur la place publique («Platzverweis») compte parmi les priorités, à côté de la mise en place d’une police locale.