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Luxembourg : le tourisme presque guéri du covid


Le ministre Lex Delles, ici à côté de Liz Thielen, à la tête de la direction générale du Tourisme, annonce que le Luxembourg en tant que destination touristique sera promu de manière plus ciblée. (photo Hervé Montaigu)

Le bilan de la saison touristique 2022 renseigne, par rapport à 2021, un afflux nettement plus élevé de touristes ayant visité le Grand-Duché. Les chiffres se rapprochent à nouveau de l’année record 2019.

Randonnées au Mullerthal, dans l’Oesling ou dans la Minett. Découverte des châteaux médiévaux. Excursions à vélo. Ou une visite du centre historique de Luxembourg. L’offre touristique du Grand-Duché est très variée, ce qui, selon Lex Delles, a permis au secteur de se rapprocher à nouveau de l’année record de 2019. «Nous constatons que l’industrie du tourisme se reprend après les deux années plombées par le covid. Il est important de continuer à augmenter la qualité des différentes infrastructures, tout en gardant notre authenticité», affirme le ministre du Tourisme.

Lundi matin a été dévoilé le bilan de la saison touristique de cette année 2022, avec des «chiffres encourageants» à la clé. Selon le Statec, le nombre de nuitées entre janvier et juillet a nettement progressé par rapport à l’année 2021 (+53 %). Dans le détail, on peut constater que les hôtels ont vu leurs nuitées augmenter de 44 %, les campings de 54 % et les auberges de jeunesse de… 139 %.

Une promotion plus ciblée

Selon Lex Delles, cette forte dynamique de relance s’explique par la «réouverture des marchés» en cette phase postcovid. «Nous avons attiré à nouveau davantage de touristes étrangers, venus de plus loin et bien sûr de la Grande Région. Les résidents, qui s’étaient fortement tournés vers les voyages à l’étranger en 2021, ont aussi opté plus fortement pour des vacances au Luxembourg», détaille le ministre du Tourisme. «L’événementiel est revenu en force. On constate ainsi que les nuitées dans le cadre de fêtes diverses ou de mariages augmentent», ajoute-t-il.

Le fer de lance resterait le tourisme actif, à savoir les randonnées à pied ou à vélo. Il est prévu de continuer à travailler sur cet axe. «La promotion du Luxembourg sur les différents marchés se fera désormais de manière plus ciblée, en misant sur des concepts innovants. On va promouvoir différents segments recherchés par les clients», avance Lex Delles.

Si, dans leur ensemble, les chiffres concernant les nuitées n’ont pas pu atteindre les records de 2019, le mois de juillet écoulé s’est soldé par de nouveaux pics (lire ci-dessous). La hausse spectaculaire des nuitées dans les auberges de jeunesse est due au retour des excursions des scolaires et des voyages de groupe.

Une carte à jouer dans le tourisme d’affaires

En parallèle, les autres formes de tourisme ne seront pas à négliger. Après la pandémie, le tourisme d’affaires repart aussi tout doucement du bon pied. «Une certaine incertitude demeure. La reprise se confirme toutefois. À l’international, les congrès sont beaucoup plus souvent organisés en mode hybride, en présentiel et en virtuel», explique le ministre libéral. Ce nouveau modèle peut profiter au Luxembourg : «Avant le covid, des congrès pouvaient réunir 3 000 ou 4 000 personnes en présentiel. Le Grand-Duché ne pouvait que difficilement accueillir des événements de cette taille. Avec le passage à 600 ou 700 participants en présentiel, le Luxembourg aura davantage sa carte à jouer.»

D’une manière plus globale, Lex Delles estime que «le Luxembourg est devenu une destination de premier choix» : «Nous ne sommes plus une simple alternative. Les gens s’informent de manière ciblée sur ce que l’on peut proposer.»

Le top 3 des attractions les plus visitées est d’ailleurs le suivant : le Parc Merveilleux de Bettembourg (261 935 visiteurs), le château de Vianden (159 668 visiteurs) et le Mullerthal Trail (environ 88 000 randonneurs).

Dans le cadre du nouveau plan quinquennal pour la promotion du tourisme, une enveloppe de 70 millions d’euros sera débloquée.

Énergie : une aide maximale de
500 000 euros par entreprise

Le ministre du Tourisme, Lex Delles, également en charge des Classes moyennes, ne cache pas que la crise énergétique frappe durement le secteur hôtelier. «Ce sont surtout les établissements en zone rurale qui sont en souffrance», précise le ministre. Les échanges avec la fédération Horesca seraient «fréquents» pour évaluer la situation sur le terrain.

Lex Delles était assis, il y a deux semaines, à la table de la tripartite. Interrogé hier sur les aides que l’État peut apporter aux hôtels, aux campings et aux auberges de jeunesse, le ministre libéral a renvoyé vers la nouvelle aide en matière énergétique, plafonnée à 500 000 euros par entreprise. Sont éligibles les exploitants dont les coûts énergétiques représentent au moins 2 % de leur chiffre d’affaires. «À partir d’une hausse de 80 % des prix de l’électricité ou du gaz par rapport à 2021, une subvention de 70 % du surcoût au-delà de la hausse de 80 % pourra être allouée», précise l’accord tripartite. La mesure sera en vigueur à partir de ce mois d’octobre et jusqu’à fin juin 2023.

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