Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le groupement d’architectes et d’ingénieurs qui aura la charge de construire le nouveau bâtiment «Centre» du CHL a été dévoilé lundi. L’édifice sera construit pour la fin 2023.
Les travaux de construction du nouveau bâtiment sont prévus fin 2018. Le projet devra passer par le vote d’une loi de financement. Il devrait coûter 364millions d’euros, selon une première estimation.
Un pas après l’autre, le futur Centre hospitalier de Luxembourg (CHL) se concrétise. Lundi, les responsables de l’établissement hospitalier de la capitale ont dévoilé le nom du groupement d’architectes qui aura la charge de construire le nouveau bâtiment «Centre» qui ouvrira ses portes en 2023. Le projet sera réalisé par le groupement «4bund Planungsgemeinschaft» rassemblant des partenaires allemands (Wörner Traxler Richter Planungsgesellschaft mbH, R&P Ruffert Ingenieursgesellschaft mbH, Club L94 Landschaftsarchitekten) et luxembourgeois (M3 Architectes SA, Golblet Lavandier & Associés et BEST Ingénieurs-Conseils).
La genèse de ce projet date de décembre 2014 : le Conseil de gouvernement donne alors son accord de principe pour la construction d’un nouveau bâtiment «Centre» de 464 lits, afin de mieux répondre aux besoins sanitaires du pays. Il prévoit une enveloppe de 364 millions pour ce projet. La direction du CHL a ensuite effectué, au début de l’année 2015, une analyse fonctionnelle et organisationnelle pour la construction de ce nouveau bâtiment. L’étape suivante a été le lancement du concours européen de planification architecturale, en juillet 2015. L’objectif pour les candidats : concevoir un nouvel hôpital fonctionnel, agréable, moderne et évolutif adapté aux besoins et attentes des patients et des professionnels de santé. Sept groupements ont été retenus pour ce concours.
Le nouveau bâtiment veut être à la pointe de l’accueil des patients, tout en gardant une taille humaine. (Photo : DR)
Lundi, une nouvelle étape, très importante, a été franchie en désignant les architectes et les ingénieurs qui donneront un autre visage au CHL. Ce groupement luxembourgeo-allemand doit maintenant finaliser un avant-projet sommaire avec les équipes du CHL. Il devra être déposé en mars 2017. L’avant-projet définitif sera, quant à lui, déposé en avril 2018. Le chantier doit débuter fin 2018 après, bien sûr, l’obtention de l’accord du Conseil de gouvernement et… le vote d’une loi de financement. L’ouverture du nouveau bâtiment «Centre» est prévue à la fin de l’année 2023.
La construction du nouvel hôpital sera réalisée sur le terrain de l’ancienne maternité, le long de la route d’Arlon entre le Val Fleuri et la rue Pierre-Federspiel. Il doit s’intégrer parfaitement dans le paysage urbain en respectant le caractère architectural du quartier : avec le nouveau bâtiment de la CSSF, l’édifice fera aussi office de porte d’entrée vers la capitale en venant de l’ouest! Il ne faut pas se louper…
Un bâtiment à taille humaine
La recherche et l’enseignement seront inclus dans toutes les activités dans le nouveau bâtiment. Le futur hôpital intégrera architecturalement les surfaces requises pour l’INCCI (Institut national de chirurgie cardiaque et de cardiologie interventionnelle). Il hébergera les surfaces actuelles du site clinique «CHL Eich» et sera relié architecturalement aux bâtiments Annexe 1 et Annexe 2 de l’actuel bâtiment CHL «Centre». Le nouveau bâtiment «Centre» sera relié au Centre Mère-Enfant par une passerelle. Il prévoit aussi l’emplacement de deux héliports sur le toit de l’hôpital, avec accès direct aux blocs opératoires, et un flux optimisé vers la maternité et le service national de néonatologie. L’édifice regroupera également les unités de soins intensifs à proximité directe du bloc opératoire et de l’hôpital de jour chirurgical. Le nouveau bâtiment concentrera sur un lieu unique certaines activités (laboratoires, radiologie, consultations ambulatoires…).
L’optimisation des flux dans le bâtiment a été un leitmotiv pour sa conception. L’objectif est de séparer les flux fonctionnels que représentent les visiteurs, le personnel, les patients et la logistique par exemple et de bien séparer les zones hospitalières et ambulatoires pour respecter la quiétude des patients. Le respect de l’intimité du patient est également au cœur du projet. Cette alchimie devra se créer dans un bâtiment à taille humaine avec des distances à parcourir courtes, logiques et fluides. Bref, faire de ce bâtiment un exemple d’une structure de santé du
XXIe siècle proche du patient, mais permettant aussi aux professionnels de santé de déployer, dans de bonnes conditions, tous leurs efforts pour lui venir en aide.
Laurent Duraisin
